Bernard Kouchner a exclu lundi des sanctions européennes contre la Russie en dépit du maintien de patrouilles russes en Géorgie. Invité sur France Inter, le ministre français des Affaires étrangères a estimé que, globalement, la Russie avait effectué son retrait. « Elle se retire de la Géorgie, il y a une manière de corridor où elle patrouille », a-t-il dit. « On ne parle pas de sanctions, déjà en huit jours avoir obtenu l’arrêt des combats et le retrait des troupes c’était beaucoup », a-t-il précisé. Nicolas Sarkozy a décidé, à la demande de plusieurs pays de l’UE, de convoquer le 1er septembre à Bruxelles un sommet européen sur la situation en Géorgie. Ce conseil européen extraordinaire sera consacré à « l’avenir des relations » de l’UE avec la Russie et à l’aide à la Géorgie, a précisé dimanche l’Elysée. « Il va falloir régler politiquement les choses, ce qui va prendre du temps car la secousse a été grande », a dit Bernard Kouchner. Il a estimé que cette réunion des chefs d’Etat faciliterait le contrôle notamment du retrait russe et qu’il serait plus facile ensuite « d’envoyer des observateurs par l’intermédiaire de l’OSCE, mais également des observateurs de l’Union européenne.
