Le président de la République séparatiste géorgienne d’Ossétie du Sud Edouard Kokoïty a assuré vendredi au Haut commissaire de l’ONU pour les réfugiés que les Géorgiens ne seront victimes « d’aucune discrimination » s’ils veulent rentrer chez eux en Ossétie du Sud.
Le Haut commissaire de l’ONU pour les réfugiés Antonio Guterres, premier haut responsable de l’ONU à se rendre en Ossétie du Sud depuis le début du conflit, a rencontré le « président de fait d’Ossétie du Sud » durant deux heures, a précisé un communiqué du Haut commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR).
« M. Kokoïti m’a à nouveau assuré qu’il n’y aura pas de discrimination sur une base ethnique dans la politique de retour volontaire des réfugiés et autres personnes déplacées », a déclaré M. Guterres.
« Il m’a également réaffirmé son engagement de prévenir tout nouveau déplacement en garantissant la sécurité pour tous les membres de la population, indépendamment de leur origine ethnique », a ajouté le Haut commissaire avant de s’envoler de l’aéroport de Beslan (Ossétie du Nord).
En visite dans la région pendant quatre jours, le Haut commissaire a rencontré mercredi à Moscou le ministre russe des Affaires étrangères Sergeï Lavrov.
Le conflit armé entre la Russie et la Géorgie a provoqué le déplacement forcé d’environ 160.000 personnes, à l’intérieur de la Géorgie même, dans la région séparatiste d’Ossétie du Sud et depuis cette région vers la Russie, selon le HCR.
Tbilissi et Moscou se sont accusés réciproquement de « nettoyage ethnique » et beaucoup de Géorgiens déplacés craignent de ne pouvoir jamais regagner leurs maisons en Ossétie du Sud.