La FRA Dachnaktsoutioun a joint sa voix à celle de l’opposition pour appeler les autorités arméniennes à davantage s’impliquer dans les efforts de la communauté internationale en vue de trouver un règlement dans le conflit opposant la Russie à la Géorgie. Le Parti dachnak, qui est pourtant membre de la coalition gouvernementale arménienne, semble avoir pris sur ce dossier aussi, ses distances avec le pouvoir en place. Le Bureau, instance dirigeante du parti, a mis en garde contre les incidences sur la situation en Arménie d’un chaos persistant chez le voisin et « ami » géorgien et d’une aggravation des tensions entre la Russie et l’Occident. « Nous espérons qu’à la suite de ces affrontements armés dramatiques, les parties en conflit comme la communauté internationale trouveront le moyen de pacifier la région et de régler les problèmes par des moyens civilisés », peut-on lire dans la déclaration du Parti dachnak, qui ajoute que « l’Arménie peut et doit se joindre à ses efforts ». En raison de ses liens économiques et stratégiques très étroits avec la Russie, l’Arménie a gardé profil bas dans une crise qui affecte lourdement la Géorgie, un pays qui constitue sa principale ouverture sur le monde extérieur. De retour d’un séjour d’une semaine en Chine où il avait assisté à l’ouverture des JO de Pékin, le président arménien Serge Sarkissian s’est contenté d’appeler à un règlement pacifique du conflit, et de présenter ses condoléances à ses homologues géorgien et russe pour les victimes du conflit de chaque côté de la ligne de front entre Ossétie du Sud et Géorgie. Le fait que le président arménien n’ait pas jugé utile d’interrompre ses vacances et de rentrer en Arménie pour suivre l’évolution de la crise russo-géorgienne avait suscité les vives critiques de l’opposition, à commencer par le Congrès national arménien (HAK), la formation nouvellement créé par Levon Ter Pétrossian qui, dans une déclaration rendue publique la semaine dernière, avait proposé des mesures urgentes à prendre par l’Arménie pour répondre à la situation créée par le conflit. Le HAK indiquait notamment que l’Arménien devait se joindre aux efforts de la communauté internationale en vue d’un règlement de la crise, faciliter le transit par l’Arménie des ressortissants étrangers évacués de Géorgie, envoyer de l’aide humanitaire en Géorgie ou encore fournir une assistance médicale aux victimes civiles du conflit. Lors d’une réunion du Conseil national de sécurité le lendemain, S. Sarkissian avait salué « les initiatives constructives visant à restaurer la paix et la sécurité dans la région » et ordonné aux services de l’immigration de faciliter les formalités d’entrée sur le territoire arménien des ressortissants étrangers fuyant la Géorgie. Selon l’ambassade d’Arménie à Tbilissi, quelque 18 000 personnes ont été évacuées vers l’Arménie depuis l’offensive lancée le 8 août par les forces géorgiennes contre l’Ossétie du Sud. Plus de la moitié seraient des citoyens de la République d’Arménie.
L’Arménie devrait davantage s’investir dans le règlement de la crise géorgienne, selon le Parti dachnak
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