Le président russe Dmitri Medvedev a déclaré vendredi que la Russie allait accroître sa coopération énergétique avec l’Asie, tout en assurant que cela ne se ferait pas au détriment de l’Europe.
« L’économie russe n’a pas d’avenir sans diversification de son développement à l’Est », a-t-il dit à Moscou devant un parterre d’experts sur la Russie réunis au sein du groupe de réflexion Valdaï.
Cela passe par une « diversification des couloirs énergétiques en direction de l’Asie, mais pas au détriment de l’Europe », a-t-il ajouté, évoquant tout à la fois les livraisons de pétrole, de gaz et la coopération énergétique.
L’Union européenne est dépendante notamment de la Russie pour 25% de sa consommation de gaz, ce qui la rend vulnérable à toute crise avec Moscou, en l’absence de diversification de ses sources d’approvisionnement.
Après le conflit russo-géorgien en août, l’UE a réaffirmé le 1er septembre « la nécessité pour l’Europe d’intensifier ses efforts » pour diversifier ses sources d’énergie et ses routes d’approvisionnement.
L’Allemagne a réaffirmé toutefois vendredi son attachement au projet controversé de gazoduc russo-allemand sous la mer Baltique, le Nord Stream, après des critiques américaines le concernant.
Dans une tribune au quotidien suédois Svenska Dagbladet mercredi, l’ambassadeur américain à Stockholm Michael Wood a appelé la Suède à « regarder avec attention le projet Nord Stream » et invité le royaume scandinave à « mener des efforts pour réduire la dépendance » des pays européens « vis-à-vis de l’énergie russe ».