La reconnaissance internationale de l’Artsakh n’a pas d’alternative

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La guerre menée par l’Azerbaïdjan sous le patronage direct de la Turquie et avec la participation de terroristes et de mercenaires nous place devant une nouvelle réalité avec ses aspects et ses conséquences militaires, politiques, juridiques et géopolitiques. Par conséquent, la réalité actuelle devrait pousser l’Artsakh, l’Arménie, ainsi que la communauté internationale à penser et agir dans un sens : la reconnaissance de la République d’Artsakh. C’est sans alternative.

Quiconque observe de près les développements de la récente guerre Azerbaïdjan-Artsakh verra clairement que,:

– premièrement, l’Azerbaïdjan bénéficie du soutien politique et militaire total de la Turquie et de l’expertise militaire d’Israël.

– deuxièmement, que la guerre actuelle n’est pas simplement de nature locale, mais qu’elle présente un potentiel de répercussions régionales et internationales.

– troisièmement, en redéfinissant et en mettant l’accent sur ses politiques pan-turquistes et expansionnistes du Moyen-Orient et du monde islamique jusqu’aux aux frontières de l’Europe orientale et de la Méditerranée, la Turquie tente désormais d’étendre son influence à travers le Caucase en instrumentalisant l’Azerbaïdjan.

Une partie de l’accord Russie-Turquie-Iran sur la Syrie pousse en fait la Russie et l’Iran à adopter une approche prudente et modérée face à la guerre initiée par l’Azerbaïdjan et parrainée par la Turquie. Cependant, leur approche prudente ne pourra pas durer longtemps face à cette situation explosive qui comporte de graves dangers et de graves conséquences, alors que leurs propres intérêts géopolitiques, en particulier ceux de la Russie, commencent à être menacés dans la région.

L’Azerbaïdjan a toujours essayé de reconquérir l’Artsakh par les armes, en s’opposant aux décisions internationales pour un règlement pacifique du conflit de l’Artsakh par des moyens politique et par la négociation. Cette nouvelle tentative de l’Azerbaïdjan qui se développe cette fois dans un nouveau cadre, celui du panturquisme, poursuit le même objectif.

L’armée arménienne continue de défendre héroïquement l’Artsakh, nos droits et notre dignité. Nous avons versé beaucoup de sang, nous avons connu d’effroyables destructions et ravages, nous avons fait face à de grandes difficultés, mais nous continuons à résister.

En effet, résister aux attaques azéries soutenues par la Turquie et Israël est déjà une victoire en soi.

Aux côtés de l’armée, la campagne diplomatique de l’Arménie et de l’Artsakh, la communication développée à grande échelle par la diaspora, les manifestations et les rassemblements de soutien partout organisés ont appelé tout notre peuple à une mobilisation générale.

La situation est toujours très tendue et précaire.

Depuis 30 ans, nous ne cessons de dire au monde que l’Artsakh est à nous, que nous avons exercé notre droit à l’autodétermination au prix du sang, et que nous avons orienté toutes nos vues et pensées, tout notre travail vers la reconnaissance internationale de la République d’Artsakh.

Ces dernières années, nous avons également fait preuve d’une grande retenue sur ce terrain en acceptant le principe de négociations politiques.

La guerre actuelle est venue démonter une fois de plus que l’Azerbaïdjan ne croit pas aux négociations et, bénéficiant manifestement du plein soutien de la Turquie, qu’elle ne nous ne nous affrontera pas seule dans cette guerre d’usure désormais utilisée par la Turquie à des fins beaucoup plus larges et plus lointaines que la simple question de l’Artsakh.

Nous ne pouvons pas consentir longtemps à des sacrifices humains plusieurs fois par an et subir d’immenses dommages matériels et économiques.

Nous devons définir clairement nos approches stratégiques et tactiques, avec des objectifs à court et à long terme, toujours dans un esprit réaliste, en phase avec les données et conditions géopolitiques du moment

Premièrement : il est nécessaire d’établir à tout prix un cessez-le-feu complet et de reprendre immédiatement les pourparlers politiques.

Deuxièmement : il faut conduire une campagne organisée pour une reconnaissance internationale de l’Artsakh. Nous ne pouvons attendre plus longtemps. Toute attente est à notre détriment dans toutes les dimensions.

Nous sommes conscients qu’une telle reconnaissance pourrait créer de nouvelles complications et que la réaction de la communauté internationale risque de na pas être pas positive, même à ce stade, il n’y a pas d’alternative. Qu’est-ce qui pourrait bien être pire que la guerre actuelle alors l’Azerbaïdjan méprise y compris les principes du droit international sur la guerre et le cessez-le-feu ?

Troisièmement: le rôle de la Russie dans la résolution de tout problème lié à l’Artsakh est décisif. L’approche lente et prudente de la Russie peut ouvrir la porte à diverses interprétations. Cependant, quelles que soient les approches tactiques et les calculs actuels de la Russie, celle-ci ne permettra jamais à une autre puissance de pénétrer dans son pré-carré, le Caucase. Sur la base de cette conviction, notre coopération avec la Russie doit reposer sur la confiance mutuelle et dans l’intérêt des deux parties.

Quatrièmement: présenter une initiative juridique et politique solide pour assurer la reconnaissance de l’Artsakh à la communauté internationale exige une préparation sérieuse, un travail diplomatique et diplomatique approfondi et un processus cohérent qui doivent être immédiatement mis en œuvre. Le droit international clarifie les différentes formes, méthodes et conditions de reconnaissance. Il est nécessaire d’étudier les enjeux liés à la reconnaissance et les précédents avec une approche globale et professionnelle.

Nous vivons un moment crucial de notre histoire. La victoire sur le front militaire est la clé de la situation et la position pro-arménienne de l’opinion internationale est le moteur de notre succès. Vous devez tous être en alerte permanente et toujours uni.

Par conséquent, nous encourageons le Premier Ministre d’Arménie, M. Nikol Pachinian, à inviter les responsables politiques et les représentants des républiques d’Arménie et d’Artsakh, ainsi que de la diaspora, à discuter de la situation actuelle et des étapes futures.

Une telle réunion témoignera, d’une part, de l’union et de la détermination de notre peuple aux yeux des étrangers, et d’autre part, sera l’occasion d’échanger des points de vue et des approches.

Nous suggérons également qu’à la suite de cette réunion, une commission d’experts soit formée et dirigée par le Premier Ministre afin de travailler à la reconnaissance internationale de l’Artsakh à travers ses aspects juridiques, diplomatiques, relationnels et de communication.

ARAM I. CATHOLICOS

Antelias, Liban

13 octobre 2020

Stéphane
Author: Stéphane

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