"C'est le moment de ne pas tourner la tête, les nouveaux empires testent nos réactions (…) votre silence n'est pas une option" affirme @faureolivier (SOC). Il demande au Gvt de faire entendre la voix de la France et de soutenir les arméniens du Haut-Karabagh.#QAG #DirectAN pic.twitter.com/9E9OdLAxhR
— Assemblée nationale (@AssembleeNat) December 15, 2020
Lors des questions au gouvernement dans l’enceinte de l’Assemblée nationale ce mardi 15 décembre après-midi, Olivier Faure, député de Seine-et-Marne et premier secrétaire du Parti socialiste, a interpellé Jean Castex sur la question de l’Artsakh :
» Monsieur le Premier Ministre, le 09 novembre, l’Azerbaïdjan et l’Arménie ont signé, sous l’égide de la seule Russie, un accord de cessez-le-feu dans le conflit du Haut-Karabakh. Question : pourquoi la France, membre du groupe de Minsk, n’était-elle pas à la table des négociations ?
L’accord signé entérine les victoires azerbaïdjanaises. Le statut de ce qu’il reste de la République de l’Artsakh demeure flou.
Dans ces conditions, pouvez-vous nous traduire ce qu’a voulu dire le chef de l’Etat : « Un travail devra être mené pour définir les paramètres d’un règlement politique durable du conflit, qui assure le maintien dans de bonnes conditions des populations arméniennes au Haut-Karabakh. »
L’Assemblée Nationale et le Sénat ont donné leur vision de ces « bonnes conditions » en vous invitant à reconnaître l’indépendance du Haut-Karabagh. C’est ma 3ème question : allez-vous entendre les parlementaires quasi-unanimes des deux chambres ?
Le président Erdogan est venu signer avec son allié Aliev sa victoire lors d’une parade militaire à Bakou. Il y a fait l’éloge de l’un des génocidaires de 1915. Que justifie votre mutisme ?
J’étais il y a quelques jours avec ma collègue Isabelle Santiago à Stepanakert. Tous nos interlocuteurs, le président de la République d’Artsakh en tête, nous ont dit leur attente vis-à-vis de notre pays.
La France entretient un lien séculaire avec le peuple arménien. C’est le moment de ne pas tourner la tête. Hier les kurdes ont été abandonnés, aujourd’hui les arméniens, demain les chypriotes ? Monsieur le Premier Ministre, votre silence n’est pas une option. »