Bakou, 28 déc 2020 (AFP) – L’Azerbaïdjan a annoncé lundi qu’un de ses soldats avait été tué dans une attaque arménienne, un nouvel incident armé témoignant de la fragilité du cessez-le-feu régnant depuis moins de deux mois aux abords du Nagorny Karabakh.
L’incident a eu lieu dimanche après-midi, selon le ministère azerbaïdjanais de la Défense, près du village d’Agdam, conquis par les forces de Bakou à l’issue du conflit meurtrier de l’automne avec les séparatistes arméniens de cette région.
« A la suite de cette attaque (…) un soldat a été tué », a prétendu le ministère, faisant aussi état d’un blessé dans ses rangs. Il affirme que six assaillants ont été tués.
Cet incident armé intervient après la signature début novembre d’un accord de cessez-le-feu, sous pression de la Russie, pour mettre fin à six semaines de combats pour le contrôle du Nagorny Karabakh entre Azerbaïdjanais et Arméniens. Ce conflit a fait plus de 6 000 morts.
Défaite militairement, l’Arménie a dû rétrocéder d’importants territoires à l’Azerbaïdjan et en a perdu d’autres dans les combats.
La république autoproclamée du Nagorny Karabakh, peuplée presque exclusivement d’Arméniens depuis une première guerre au début des années 1991, a survécu, bien qu’affaiblie.
Le contrôle du respect du cessez-le-feu a été confié à 2 000 soldats de maintien de la paix russes, déployés entre les belligérants. L’un d’entre eux est mort en décembre lors d’une opération de déminage.