Commémoration du génocide des Arméniens à Fléac

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Ce matin, la préfète de la Charente, Magali Debatte, a présidé la cérémonie en hommage aux victimes du génocide arménien de 1915, qui s’est tenue à Fléac en présence des élus locaux.

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Allocution de Madame la préfète :

Madame, Monsieur, les conseillers départementaux,
Madame le maire,
Monsieur le conseiller municipal,
Monsieur,

N’oublions jamais que le XXe siècle fut le siècle des génocides,
N’oublions pas davantage que le massacre des Arméniens à partir de 1915 fut le premier génocide du siècle passé,
Et n’oublions surtout pas que l’inventeur du mot génocide, Raphaël Lemkin, a créé ce terme en se basant sur ce qu’il savait de l’extermination des Arméniens.
Le 24 avril 1915 débutait ce massacre d’Etat orchestré par les nationalistes Jeunes-Turcs qui administraient alors l’Empire ottoman. En pleine guerre mondiale, les autorités turques prétextèrent redouter que la population arménienne fasse alliance avec les Russes ou les Alliés pour mieux planifier leur crime.
Au total, sur une population arménienne estimée entre 1,7 et 2,1 millions de personnes, 1,5 million perdront de manière intentionnelle la vie dans des souffrances épouvantables.
300 000 personnes pourront être sauvées grâce à l’aide d’associations mais aussi par l’action de quelques-uns ne pouvant supporter ces actes de barbarie.
Rendons hommage par exemple à ces officiers de la marine française, Gabriel Darrieus, Louis Dartige et Louis Pivet qui sauvèrent 4 000 Arméniens ayant pris les armes contre les troupes ottomanes sur le mont Moïse, à proximité d’Antioche.
Nombre de ces ressortissants seront ensuite accueillis en France et s’intégreront parfaitement à notre nation.
Si leur promotion sociale tînt, à l’évidence, au courage dont ils firent preuve, elle relève aussi du prix qu’ils accordaient à la réussite scolaire et à l’importance de la transmission de la mémoire.
Génératrice de repères historiques, celle-ci n’a fait que stimuler chez beaucoup une insatiable soit de liberté. Ainsi, pendant la Seconde Guerre mondiale, ils n’ont pas hésité à lutter contre la barbarie nazie et à s’engager en France dans la Résistance jusqu’à en devenir des martyrs, des symboles à travers la triste Affiche rouge du réseau Manouchian.
Il faut se réjouir que la France ait choisi de reconnaître le génocide en 2001 et de commémorer officiellement le génocide des Arméniens de 1915 chaque 24 avril.
Ce crime de masse n’est désormais plus un crime de silence.
Aujourd’hui, notre devoir est de transmettre à nos jeunes générations l’enseignement et la compréhension de ces événements. Il s’agit d’un devoir moral envers ceux qui ont perdu la vie dans ce génocide. Il s’agit aussi d’une nécessité pour l’avenir car la barbarie ne meurt jamais. Elle peut ressurgir si nous baissons la garde, si nous ne faisons par tout pour perpétuer le souvenir du massacre des innocents.
Comme l’a écrit le juriste Pierre Mertens, « reconnaître la réalité du génocide, ce n’est pas seulement rendre justice aux victimes, c’est permettre aux descendants des coupables de retrouver la paix.

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Claire
Author: Claire

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