Ankara est fou de rage et rejette le rapport annuel américain sur la liberté religieuse dans le monde. On comprend, à nouveau, l’intolérance de la Turquie est mise en exergue. On peut notamment lire dans cette étude qui couvre toute l’année 2020 que
» la situation de la liberté religieuse en Turquie reste préoccupante, avec la perpétuation de politiques gouvernementales restrictives et intrusives sur la pratique religieuse et une augmentation marquée des incidents de vandalisme et de violence sociétale contre les minorités religieuses. Le gouvernement continue de s’ingérer indûment dans les affaires internes des communautés religieuses en empêchant l’élection des membres du conseil d’administration des fondations non musulmanes et en introduisant de nouvelles restrictions à l’élection, longtemps retardée, du patriarche de l’Église apostolique arménienne. Les minorités religieuses en Turquie ont exprimé leurs préoccupations quant au fait que la rhétorique et les politiques gouvernementales contribuent à un environnement de plus en plus hostile et encouragent implicitement les actes d’agression et de violence sociétale. »
Dans le détail, on peut lire, par exemple, que « en janvier, les médias ont rapporté que la Cour suprême d’appel avait confirmé la condamnation à 13,5 mois de prison d’un citoyen d’origine arménienne pour avoir provoqué l’hostilité en critiquant le prophète Mahomet. Le gouvernement a continué à limiter les droits des minorités religieuses non musulmanes, notamment celles qui ne sont pas reconnues selon l’interprétation gouvernementale du traité de Lausanne de 1923, qui ne comprend que les chrétiens orthodoxes apostoliques arméniens, les juifs et les chrétiens orthodoxes grecs. »
Pour lire le rapport concernant la Turquie :
https://www.state.gov/reports/2020-report-on-international-religious-freedom/turkey/