L’Inde, elle aussi, appelle au retrait des forces azéries occupant une portion de territoire au sud de l’Arménie

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L’Inde suit, non sans inquiétude, l’évolution de la situation le long de la frontière arméno-azérie, a fait savoir le porte-parole du ministère indien des affaires étrangères, interrogé par les journalistes sur la crise provoquée entre Bakou et Erevan par l’intrusion de forces azéries le 12 mai sur une portion de territoire au sud de l’Arménie, qui ravive les braises encore chaudes du conflit arméno-azéri. “Les incursions en violation des frontières sous la forme de mouvements de troupes militaires sont susceptibles de déstabiliser la situation et de provoquer une nouvelle flambée de violences. Nous appelons la partie qui a transgressé la frontière à retirer ses forces immédiatement et à éviter toute autre provocation », a indiqué le diplomate indien dans une allusion évidente aux forces azéries qui occupent toujours cette portion de territoire dans la région arménienne méridionale du Syounik, en dépit des négociations toujours en cours entre militaires azéris et arméniens sous l’égide de la Russie. « L’Inde s’est toujours prononcée en faveur d’une résolution pacifique des conflits bilatéraux, par les voies politique et diplomatique. La paix et la stabilité dans la région du Sud Caucase sont importantes pour la sécurité régionale », a conclu le diplomate indien. Pour ce qui concerne le conflit du Haut Karabagh, l’Inde a toujours affiché sa neutralité, en cherchant à maintenir des relations équilibrées tant avec l’Azerbaïdjan qu’avec l’Arménie, avec laquelle elle avait noué des relations peut-être plus étroites, à l’époque soviétique déjà. Mais si l’Inde est tentée d’analyser le conflit du Karabagh plutôt sous le prisme de l’intégrité territoriale, brandie par l’Azerbaïdjan et qu’elle invoque elle-même notamment dans le lancinant conflit du Cachemire, où elle combat depuis plus d’un demi-siècle les mouvements séparatistes musulmans, ses orientations diplomatiques l’inclinent plutôt à se rapprocher de la partie arménienne. Beaucoup moins neutre concernant le conflit arméno-azéri, le Pakistan, voisin et adversaire de l’Inde depuis la partition en 1947, est en effet un ami déclaré de l’Azerbaïdjan, qu’il a soutenu en de maintes occasions sur la scène internationale dans le conflit l’opposant aux Arméniens, et encore dernièrement lors de la guerre de l’automne 2020 au Karabagh. Le même Pakistan soutient ouvertement les organisations armées musulmanes et généralement islamistes qui combattent l’autorité et l’armée indiennes au Cachemire !

Garo Ulubeyan
Author: Garo Ulubeyan

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