L’Arménie poursuit les discussions avec l’Iran sur une participation iranienne à la reconstruction du réseau routier arménien

Se Propager

Alors que les tensions aux frontières de la province méridionale arménienne du Syounik et de l’Azerbaïdjan encouragent les autorités arméniennes à repenser leur réseau routier dans cette province stratégique, dont une partie des axes de communication avec l’Iran, le voisin du sud, longe une frontière dont le tracé contesté par Bakou reste à définir et est sous la menace directe des soldats azéris, l’Iran se porte candidat pour participer à la réfection de ce réseau. Le ministre iranien des routes et du développement urbain Mohammad Eslami avait déjà discuté de cette éventualité avec les responsables arméniens concernés lorsqu’il avait effectué une visite à Erevan en mai. A cette occasion, il aurait déclaré que les compagnies iraniennes souhaiteraient participer aux projets du gouvernement arménien visant à reconstruire ou réparer les routes stratégiques passant à travers la province arménienne du Syounik. Le ministre arménien de l’administration et des infrastructures territoriales Suren Papikian avait indiqué à la suite de ces discussions que les deux parties avaient convenu de la mise en place d’un groupe de travail commun qui étudierait une telle éventualité ainsi que les moyens de resserrer les liens économiques entre l’Arménie et l’Iran, qui reste en butte aux sanctions américaines, rappelons-le, même si le nouveau président américains a réintégré l’accord international de 2015, sur le programme nucléaire iranien dont Trump s’était retiré, laissant espérer un assouplissement sinon une levée des sanctions frappant l’Iran et les pays commerçant avec lui. Le ministère arménien de l’économie a fait savoir ce weekend que le groupe de travail avait tenu sa première rencontre à Téhéran la semaine dernière, sous la co-présidence de l’adjint d’Eslami, Dariush Amani, et du vice ministre arménien de l’économie, Varos Simonian. Amani dirige aussi l’Organisation de maintenance des routes et de transport d’Iran. Peu d’informations ont été rendues publiques concernant la rencontre. Le ministère arménien s’est contenté d’indiquer que les deux parties avaient réaffirmé leur engagement à resserrer les liens commerciaux et avaient convenu de tenir une prochaine réunion du groupe de travail à Erevan le 15 août. Le Syounik partage des frontières non seulement avec l’Iran mais aussi, comme on l’a vu, avec l’Azerbaïdjan et son enclave, le Nakhitchevan . Le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev avait menacé en début d’année d’ouvrir de force un “corridor” reliant le Nakhitchevan – et son allié turc, avec lequel il partage une courte frontière- au reste de l’Azerbaïdjan. Une menace vivement condamnée par le gouvernement arménien mais que semblait vouloir mettre à exécution Bakou en envoyant ses soldats occuper des portions de territoires dans les zones frontalières du Syounik début mai. Pachinian avait laissé entendre que les termes de la capitulation qu’il avait signée avec Aliev le 9 novembre 2020 sous l’égide de Poutine, prévoyaient la création d’un corridor reliant le Nakhitchevan au reste de l’Azerbaïdjan, via le Syounik, en échange du corridor de Latchine, seul axe reliant désormais l’Arménie au Karabagh, mais il avait par la suite nuancé ses propos, en laissant entendre qu’un tel corridor, s’il devait entraîner aussi la levée du blocus exercé par Bakou et son allié turc, n’avait pas fait l’objet d’un accord formel. En visiter Erevan en mai, le ministre iranien des affaires étrangères Mohammad Zarif réaffirmait que l’intégrité territoriale de l’Arménie et d’autres Etats de la région était une “ligne rouge” pour la République islamique d’Iran. Alors qu’elle se trouvait à Téhéran, la délégation arménienne, qui était composée de responsables de différentes agences gouvernementales, a eu aussi des entretiens séparés avec Amani, le vice ministre iranien de l’industrie Hamid Zadboum et le président de la Chambre iranienne du Commerce, Gholamhossein Shafei. A l’ordre du jour des discussions, entre autres sujets, la question liée aux transports cruciale pour le développement du commerce arméno-iranien. Selon l’agence de presse iranienne Mehr, Shafei a déclaré que le commerce bilatéral se développerait rapidement si les Etats-Unis levaient les sanctions économiques qui asphixient l’Iran.

Garo Ulubeyan
Author: Garo Ulubeyan

La rédaction vous conseille

A lire aussi

Sous la Présidence d’Honneur de M. Nicolas DARAGON, Maire de Valence, Président de l’Agglomération, Vice-Président de La Région, L’UGAB Valence-Agglomération

Le ministère des Affaires étrangères de l’Azerbaïdjan a de nouveau accusé l’Arménie de ne pas avoir fourni de cartes des

Lors de la séance plénière de l’Assemblée nationale de la semaine prochaine, l’opposition parlementaire, les factions « Hayastan » (Arménie)»

a découvrir

Se connecter

S’inscrire

Réinitialiser le mot de passe

Veuillez saisir votre identifiant ou votre adresse e-mail. Un lien permettant de créer un nouveau mot de passe vous sera envoyé par e-mail.

Retour en haut