Vendredi, plus d’une semaine après avoir tiré sur un homme et l’avoir grièvement blessé, le fils du gouverneur de la province de Syunik dans le sud-est de l’Arménie, était toujours en fuite.
Selon le Bureau d’Enquête, le 14 juillet un groupe d’hommes dirigé par Karen Poghosian a tenté de tuer deux habitants de la ville provinciale de Goris qui auraient un lien de parenté avec un ancien Gouverneur de la province. L’un d’eux a été hospitalisé.
Poghosian a pris la fuite immédiatement après la fusillade.
Le Chef Adjoint du Bureau d’Enquête, Artur Melikian, a déclaré à la presse que les forces de l’ordre le poursuivent pour tentative de meurtre et possession illégale d’armes. Ils ont obtenu du tribunal un mandat d’arrêt à son encontre.
M. Melikian a déclaré que les enquêteurs avaient fouillé 16 maisons et 10 voitures dans le cadre de l’enquête en cours sur la fusillade. Il a ajouté qu’ils disposaient de suffisamment de preuves pour affirmer que Poghosian a tiré avec un fusil d’assaut.
Le père du suspect, Melikset Poghosian, l’actuel Gouverneur de Syunik, a jusqu’à présent refusé de commenter la fusillade ou l’endroit où se trouve son fils. On ignore s’il a été ou sera interrogé par les enquêteurs.
Le gouvernement arménien a nommé Melikset Poghosian au poste de Gouverneur de la province en décembre dernier, alors qu’il était confronté à des manifestations antigouvernementales contre le retrait controversé des troupes arméniennes qui, selon de nombreux habitants, mettait gravement en danger la sécurité de Syunik. Le gouvernement a insisté sur le fait que ces retraits étaient prévus dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu négocié par la Russie, qui a mis fin à la guerre de six semaines dans le Haut-Karabagh en novembre.
Les manifestations ont été organisées par les maires de la plupart des villes et villages de Syunik, qui avaient publiquement exigé la démission du Premier Ministre Nikol Pashinian. Quatre d’entre eux, dont le maire de Goris, Arush Arushanian, ont été arrêtés au début du mois pour différentes accusations qu’ils ont dénoncées comme étant politiquement orientées.
