Le ministère des Affaires étrangères de la République d’Arménie a publié une déclaration, que nous présentons ci-dessous.
« Récemment, les forces armées azéries ont intensifié leurs actions de provocation contre les forces armées de la République d’Arménie et les unités de l’armée de défense d’Artsakh. Des villages de la d’Arménie et d’Artsakh ont également été visés. La partie azérie essaie de dissimuler ses actions agressives en accusant la partie arménienne de violer la déclaration trilatérale du 9 novembre, et d’autre part, elle déforme ouvertement la déclaration du 9 novembre.
Nous jugeons nécessaire de mentionner que le premier point de l’annonce du 9 novembre définit clairement : « … Les partis prennent position. » Pendant ce temps, un mois après la signature de la déclaration, les troupes azéries ont lancé une attaque contre les villages de Hin Tagher-Khtsaberd dans la région de Hadrout en Artsakh, et ont occupé ces villages, tué et capturé les militaires Arméniens. Actuellement, la partie azérie essaie également d’occuper de nouvelles positions dans différentes parties de la ligne de contact, ciblant les positions arméniennes avec diverses armes, y compris des drones.
Le dernier incident de ce type a eu lieu aujourd’hui près des villages de Mkhitarashen-Shosh. Les affirmations de la partie azérie selon lesquelles la déclaration trilatérale du 9 novembre stipule le retrait des troupes arméniennes du Haut-Karabagh sont un mensonge évident.
Dans la situation actuelle, l’Armée de défense de l’Artsakh, qui a été formée par le peuple de l’Artsakh dans les années 90, a été un facteur clé de sécurité au cours des 30 dernières années, et aujourd’hui, les forces russes chargées de la paix assurent la sécurité et le droit à la vie du peuple de l’Artsakh. Le peuple de l’Artsakh ne peut pas survivre dans sa patrie historique sans l’Armée de défense, et le scénario de retrait de l’Armée de défense d’Artsakh est un scénario de dépeuplement de l’Artsakh.
La déclaration du 9 novembre envisage le retrait des troupes arméniennes uniquement des régions adjacentes du Haut-Karabagh, qui sont clairement indiquées dans la déclaration. La partie arménienne s’est pleinement conformée à ces points de la déclaration, tandis que l’Azerbaïdjan a répondu à cela en infiltrant le territoire souverain de l’Arménie à partir des mêmes territoires et en s’y déployant illégalement.
Ces empiètements contre la République d’Arménie depuis le 12 mai ont fait des victimes humaines et mis gravement en danger la sécurité régionale.
Nous sommes convaincus que la reprise du processus de paix au Karabagh sous les auspices des coprésidents du Groupe de Minsk de l’OSCE, la pleine mise en œuvre des déclarations trilatérales du 9 novembre et du 11 janvier, l’élimination des violations, y compris le respect inconditionnel du cessez-le-feu, la retrait des troupes azéries du territoire arménien et le rapatriement immédiat des prisonniers de guerre ou des otages civils peut créer des conditions préalables à la paix et à la sécurité régionales. Le ministère arménien des Affaires étrangères accuse l’Azerbaïdjan de rechercher le retrait de l’Armée de défense de l’Artsakh pour vider l’Artsakh de son peuple, les Arméniens. info: Radio publique d’Arménie.
Krikor Amirzayan
Author: Krikor Amirzayan
Krikor Amirzayan est un caricaturiste et journaliste arménien. Ses œuvres – articles et caricatures – paraissent dans différents titres de la presse en Arménie et en diaspora. En France il est l'un des rédacteurs du site d'information www.armenews.com. Il est l'auteur de deux livres de caricatures L'Indépendance (Erevan, 1995) et Oh ! Arménie, Arménie ! (Erevan, 1999). Il vit à Valence (France). En 2002 l'Express l'a désigné parmi « Les 50 qui font bouger Valence » Krikor Amirzayan a réalisé de nombreuses expositions de ses caricatures. Krikor Amirzayan a été décoré de la Médaille d'or du ministère de la Diaspora de la République d'Arménie, médaille qui lui fut remise le 14 novembre 2014 à Bourg-lès-Valence par l'ambassadeur d'Arménie en France Viguén Tchitétchian1. En juillet 2017 il reçut le 1er Prix de la "Défense de la langue arménienne" à Erévan par le ministère arménien de la Diaspora
