L’ancien président Robert Kocharian a demandé aux principaux membres de son alliance d’opposition Hayastan d’intensifier ses activités politiques et ses efforts de sensibilisation du public.
M. Kocharian les a rencontrés mardi 14 septembre en fin de journée pour discuter des récents événements politiques et des défis persistants auxquels l’Arménie est confrontée. La réunion aurait rassemblé des députés affiliés à Hayastan et d’autres militants de la principale force d’opposition du pays.
Un communiqué de Hayastan sur la réunion publié mercredi indique que M. Kocharian leur a demandé « d’accroître l’activité publique en ce moment décisif pour le pays » et « d’intensifier les contacts entre l’Alliance et le peuple ». Il leur a également demandé de mettre en place « des structures organisationnelles encore plus efficaces afin de donner un nouvel élan aux activités de l’Alliance. »
« Les membres de l’Alliance ont réaffirmé leur objectif : parvenir le plus rapidement possible à l’éviction du gouvernement qui saccage l’Arménie et la conduit à la destruction », ajoute le communiqué. Il ne donne pas d’autres détails.
Seyran Ohanian, leader parlementaire de Hayastan, a déclaré que M. Kocharian souhaite que ses alliés politiques améliorent avant tout la communication avec les Arméniens mécontents de la direction actuelle du pays. Dans le même temps, le bloc d’opposition restera prêt à organiser des manifestations de rue contre le gouvernement, a-t-il ajouté.
« Si les autorités actuelles prennent des mesures visant à la chute de la République d’Arménie et à la perte de sa souveraineté, nous utiliserons tous les outils à notre disposition … pour empêcher cela », a déclaré M. Ohanian aux journalistes.
Hayastan a remporté près de 22 % des voix et a terminé en deuxième position lors des élections législatives du 20 juin, selon les résultats officiels contestés par le tribunal.
Comme d’autres groupes d’opposition, le bloc de M. Kocharian tient le Premier ministre Nikol Pashinian pour responsable de la défaite de l’Arménie dans la guerre du Haut-Karabakh de l’année dernière. Il accuse également l’administration de M. Pashinian de ne pas avoir su faire face aux défis sécuritaires de l’après-guerre.
Les élus d’Hayastan ont répété ces accusations le mois dernier lors des sessions d’ouverture du nouveau Parlement arménien, marquées par des échanges verbaux acerbes avec les députés pro-gouvernementaux et même des incidents violents.
Arusyak Julhakian, une députée représentant le parti du Contrat civil de Pashinian, a affirmé mercredi que l’ex-président, qui a dirigé l’Arménie de 1998 à 2008, n’est pas satisfait du travail de Hayastan à l’Assemblée nationale. Elle a également rejeté les nouvelles promesses du bloc de continuer à lutter pour un changement de régime, affirmant que « le public ne leur fait pas confiance. »
Reprinted with permission from RFE/RL Copyright(c)2007 Radio Free Europe / Radio Liberty, Inc.1201 Connecticut Ave, t N.W. Washington DC 200
