Le Vatican a ouvert une mission diplomatique à Erevan mercredi 27 octobre, soulignant ce qu’un haut représentant du pape François a décrit comme les « bonnes relations » de l’Église catholique romaine avec l’Arménie et son ancienne église.
L’archevêque Edgar Pena Parra, substitut de la Secrétairerie d’État du Vatican, et le ministre arménien des Affaires étrangères, Ararat Mirzoyan, ont inauguré la nonciature apostolique lors d’une cérémonie à laquelle ont assisté des diplomates et des membres du haut clergé.
« L’inauguration de ce bâtiment témoigne des solides relations bilatérales qui existent déjà entre la République d’Arménie et le Saint-Siège », a déclaré M. Parra dans un discours. « Il y a quelques années à peine, l’Arménie a pris la décision bienvenue d’ouvrir une ambassade auprès du Saint-Siège et de nommer un ambassadeur résidentiel. Aujourd’hui, le Saint-Siège est heureux de rendre ce geste, dans l’espoir que nos liens diplomatiques continuent de s’approfondir. »
« Les bonnes relations bilatérales entre la République d’Arménie et le Saint-Siège sont dues en grande partie à notre appréciation mutuelle du rôle positif que joue la religion dans la société civile », a-t-il poursuivi. « Les Arméniens sont un peuple de foi profonde et ce pays aura toujours la distinction d’être la première nation à avoir embrassé la foi chrétienne. »
« Source de force et de persévérance dans les bons et les mauvais moments, la foi chrétienne a contribué à former le riche patrimoine spirituel et culturel de l’Arménie qui reste aujourd’hui une source de fierté et continuera à inspirer et à enrichir la vie des générations futures d’Arméniens », a ajouté l’archevêque.
M. Mirzoyan, qui s’est entretenu avec M. Parra plus tôt dans la journée, a évoqué le « début d’une nouvelle étape de la coopération entre l’Arménie et le Saint-Siège ».
« Les relations de l’Arménie avec le Vatican ont toujours été marquées par un dialogue politique de haut niveau fondé non seulement sur les valeurs chrétiennes, mais aussi sur un héritage historique et religieux commun et des approches similaires des défis du monde moderne », a-t-il déclaré lors de la cérémonie.
Le pape François et le Catholicos Garegin (Karekin) II, chef suprême de l’Église apostolique arménienne, se sont rencontrés pas plus tard que le 6 octobre lors d’une conférence internationale de chefs religieux tenue à Rome.
Garegin a discuté avec lui des conséquences de la guerre de l’année dernière dans le Nagorno-Karabakh. Son bureau a déclaré qu’il avait remercié le pontife pour son « soutien au peuple arménien et à l’Arménie pendant la guerre ».
François a salué l’Arménie pour avoir fait du christianisme une « partie essentielle de son identité » lors de sa visite dans la nation du Caucase du Sud en juin 2016. Lui et Garegin ont tenu une liturgie œcuménique sur la place centrale d’Erevan qui a attiré des milliers de personnes. Ils ont loué la « proximité croissante » entre leurs églises dans une déclaration commune publiée à la fin du voyage papal.
Les églises catholique et arménienne avaient essentiellement mis fin à leurs différends théologiques de longue date par une déclaration commune publiée en 1996. En 2001, Jean-Paul II est devenu le premier pape à s’être rendu en Arménie.
Les gouvernements arméniens successifs ont également cherché à resserrer les liens avec le Vatican.
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