Le ministère de la Santé a préconisé jeudi l’introduction d’un passe sanitaire obligatoire pour l’entrée dans les lieux culturels et de loisirs, suite au nombre record de cas de coronavirus et de décès enregistrés en Arménie.
La ministre de la Santé, Anahit Avanesian, a déclaré que le ministère ferait circuler dans la journée un projet de décision pertinent qui sera examiné par une commission interinstitutionnelle.
Il exigerait que les personnes présentent, à partir du 1er décembre, le laissez-passer sanitaire attestant qu’elles ont été vaccinées contre le COVID-19 ou qu’elles ont subi un test négatif récent pour pouvoir se rendre dans les bars, restaurants et autres lieux publics.
Les Arméniens travaillant pour des entités publiques ou privées doivent déjà se faire vacciner ou passer des tests de dépistage du coronavirus deux fois par mois à leurs frais. Le projet de directive du ministère de la santé cité par Avanesian exigerait que ces tests obligatoires soient effectués une fois par semaine.
L’objectif des mesures proposées est d’accélérer les vaccinations et de contenir ainsi la dernière vague d’infections au coronavirus en Arménie. Lors d’une réunion hebdomadaire du cabinet jeudi, le Premier ministre Nikol Pashinian s’est plaint de la lenteur du processus de vaccination, qui s’est pourtant accéléré ces dernières semaines.
M. Avanesian a déclaré au cabinet que plus de 852 000 injections de vaccin ont été administrées à ce jour dans ce pays d’environ 3 millions d’habitants. Seules 264 000 personnes environ ont reçu deux doses de vaccin, a-t-elle précisé.
Les cas quotidiens de coronavirus n’ont cessé d’augmenter depuis juin, atteignant des niveaux record à la fin du mois dernier. Le ministère de la Santé a signalé mardi un nombre record de 62 décès dus au COVID-19.
Le Centre national de contrôle et de prévention des maladies du ministère a indiqué que la maladie respiratoire avait tué au moins 41 autres Arméniens mercredi. Le centre a également déclaré que 19 % des quelque 12 200 tests de dépistage du coronavirus effectués dans le pays se sont révélés positifs.
Avanesian a déclaré que les hôpitaux arméniens restent submergés par le nombre accru de personnes infectées qui ont besoin de soins urgents.
« Nous avons une légère baisse du nombre de citoyens en attente d’hospitalisation, mais les lits [d’hôpitaux] ne restent pas vacants une seule seconde », a-t-elle déclaré à M. Pashinian et à ses collègues ministres.
M. Pashinian a précisé que le gouvernement n’avait toujours pas l’intention d’imposer des mesures de confinement et qu’il continuerait à se concentrer sur sa campagne de vaccination. Pour sa part, le ministre de l’éducation, Vahram Dumanian, a déclaré qu’il était peu probable qu’il prolonge à nouveau les vacances scolaires qui se terminent le 7 novembre.
