Le Palais des Sports de Marseille avait retrouvé son public ce samedi 20 novembre à l’occasion de la 28e édition de la « Nuit des Champions ».
Organisée et produite par l’équipe du président du Full Contact Academy, Erick Moréas, avec son épouse Marie-France, assistés de leur fils Anthony, cette cuvée 2021 était à la hauteur du show annoncé.
Toujours en place, avec discrétion, Gérard Poncié accueillait la presse et les photographes avec sa bienveillance reconnue. Tous les reporters pouvaient travailler dans les meilleures conditions.
Répondant à l’invitation de la production, de nombreux champions internationaux de MMA ( Mixed Martial Arts), Kickboxing et Muay Thaï étaient en haut de l’affiche pour le plaisir des quelque 4 000 aficionados présents.
La mise en spectacle avec DJ, son et lumière attisait l’ambiance surchauffée dans les tribunes où le public donnait de la voix devant les caméras qui diffusaient l’événement sur des écrans géants.
On notait la présence de plusieurs élus de la Ville, des conseillers régionaux et départementaux venus représenter leur institution partenaire de l’événement.
Étaient présents entre autres, Sébastien Jibrayel, Marine Pustorino, Maurice Rey, Bruno Genzana et Azad Kazandjian, vice-président du CCAF Sud et conseiller départemental des Bouches-du-Rhône.
HAÏK OGANESSIAN ET ARAÏK MARGARIAN DANS L’OCTOGONE
Selon les règles de l’art ,contrairement à la boxe ou à d’autres sports de combat, le MMA, nécessite le déploiement d’une cage octogonale et grillagée, arène de ces nouveaux gladiateurs qui se confrontent à coups de poings, de pieds et autres strangulations après placage au sol. Un arbitre veille à la bonne tenue des combattants et un cutman s’assure de la santé de ces derniers. Les épanchements d’hémoglobine sont souvent spectaculaires.
Le premier combat de la soirée, en 3 x 5 minutes, opposait le marseillais Haïk Oganessian, âgé de 20 ans au massicois Boualem Sahraoui, âgé également de 20 ans.
Accueilli sous les clameurs de public et notamment de ses nombreux supporters qui avaient déployé les couleurs d’Arménie dans les tribunes, Oganessian a effectué une très bonne entame de combat, remportant le 1er round.
Cueilli par une série au visage et de nombreux placages au tapis, il subissait de longues stabilisations et s’essoufflait rapidement. Son visage sanguinolent marquait sa détresse.
Malgré les consignes de ses coachs, toujours courageux face aux coups, il n’a pu reprendre la main sur le combat, trop fatigué dans le 3e round pour faire la différence. Groggy, le souffle court, Haïk Oganessian constatait sa défaite annoncée.
C’est à l’unanimité des juges que son adversaire remportait la décision finale dans la catégorie des – de 53kg.
Chouchou du public marseillais, Araïk Margarian âgé de 31 ans, avec 25 victoires dont 3 par KO, 15 par soumission et 9 défaites, affrontait l’italien Luca « Duke » Iovine dans la catégorie des – de 61 kg.
Agé de 33 ans, le Romain comptait 16 victoires dont 4 par KO, 8 par soumission et 7 défaites.
L’arrivée de Margarian dans l’octogone faisait monter la température dans la salle.
Les applaudissements et les encouragements résonnaient dans le Palais des Sports qui lui faisait une ovation.
Maître de son art lors du 1er round, Araïk démontrait son talent et sa maîtrise en assénant des séries de coups de pieds et de poings à son adversaire téméraire.
Araïk mis au tapis à plusieurs reprises l’italien qui résistait aux nombreuses immobilisations et tentatives de stabilisation. Ses poings puissants touchaient son adversaire sans qu’il ne s’écroule.
Malgré la maîtrise du combat, le second round fût fatal à Margarian, victime d’une immobilisation qui le contraint à l’abandon par soumission.
Après un long travail au sol, Margarian a commis une erreur de débutant comme il nous le déclarait dans les vestiaires après le combat.
« J’assume mon erreur, c’est de ma faute, je n’aurais pas dû le lâcher au sol si tôt » reconnaissait sportivement Araïk.
Il analysait sa prestation avec beaucoup de rigueur et d’objectivité.
Certainement déboussolé par les consignes intempestives de ses coachs qui se livraient à un concours de consignes techniques souvent contrariantes et dissonantes , Margarian a été victime d’un retournement au sol de son adversaire qui le plaquait dos à lui.
Incapable de faire face, la gorge et le corps pris entre les puissantes tentacules de Luca Iovine, Margarian faisait signe de soumission à l’arbitre qui arrêtait le combat au 2ème round.
Gageons que cette « Nuit » cauchemardesque n’entamera pas la volonté de Haïk Hoganessian et d’Araïk Margarian de revenir bientôt relever les poings devant leurs supporters qui retiendront la prochaine « Nuit des Champions ».
Texte et photos : Alain Sarkissian
