Le ministère russe des Affaires étrangères a exigé vendredi soir que l’Otan retire « formellement » une décision de 2008 ouvrant la porte à l’adhésion de l’Ukraine et de la Géorgie, à laquelle Moscou s’oppose catégoriquement.
« Dans l’intérêt fondamental de la sécurité européenne, il est nécessaire de désavouer formellement la décision du sommet de l’Otan à Bucarest en 2008 » ouvrant la porte à une adhésion de ces deux pays limitrophes de la Russie.
Les autorités russes ont également demandé que l’Otan cesse de mener des exercices militaires près de la frontière russe, et appelé à la reprise d’un « dialogue régulier » sur la sécurité entre Moscou, Washington et l’Otan.
Les Occidentaux accusent depuis plus d’un mois la Russie d’avoir massé des dizaines de milliers de soldats près de la frontière ukrainienne. Le Kremlin assure répondre à des « provocations ».
Joe Biden et Vladimir Poutine se sont parlé deux heures mardi sans parvenir à faire tout à fait retomber les tensions.
Lors de cet entretien, Vladimir Poutine a exigé des « garanties juridiques » excluant la possibilité d’une adhésion de l’Ukraine à l’Alliance, lui qui accuse les Occidentaux d’avoir trahi leur promesse de la fin de la Guerre froide de ne pas élargir l’Otan à l’Est.
Moscou rappelle sans cesse avoir des lignes rouges et souligne que l’Ukraine s’en rapproche dangereusement en déployant des drones militaires turcs, en réaffirmant son ambition d’adhérer à l’Otan et en réclamant plus d’armes occidentales.
Le Kremlin dénonce en outre le regain d’activité de l’Otan dans la zone de la mer Noire.
Washington comme les Européens ont clairement dit à maintes reprises qu’une adhésion ukrainienne à l’Alliance atlantique n’était pas dans les cartes, des propos qui ont beaucoup agacé l’Ukraine.
Moscou, 10 déc 2021 (AFP) –