Le premier ministre arménien Nikol Pachinian s’est montré satisfait lundi 20 décembre par la teneur de ses dernières discussions avec le président azerbaïdjanais Ilham Aliev sous l’égide de la Russie puis de l’Union européenne. La dialogue entre Pachinian et Aliev avait été relancé le 26 novembre à Sotchi lors d’une rencontre trilatérale à l’invitation du président russe Vladimir Poutine le 26 novembre, et s’était poursuivi la semaine dernière à Bruxelles, où les deux leaders des pays du Sud Caucase se rencontraient à deux reprises en marge d’un sommet de l’Union européenne dédié au Programme de partenariat oriental. Les discussions de Bruxelles avaient été parrainées par le président du Conseil européen Charles Michel et le président français Emmanuel Macron. “Je voudrai souligner qu’après les rencontres de Sotchi et de Bruxelles, je vois une opportunité pour nous d’avancer pas à pas sur la voie portant l’espoir d’une ère de développement pacifique pour notre pays et pour la région”, a notamment déclaré Pachinian, en ajoutant : “Au moins le gouvernement d’Arménie fera tout ce qui est en son pouvoir pour progresser dans cette direction”, alors qu’il s’exprimait lors d’une rencontre de hauts responsables du Service de sécurité nationale (SSN). Pachinian ne s’est toutefois pas attardé sur la teneur de ces discussions, se contentant d’indiquer que le SSN devra faire face à des défis plus sérieux “dans ce nouveau contexte », sans non plus détailler la nature de ces menaces. La première rencontre Aliev-Pachinian à Bruxelles avait duré plus de quatre heures, à l’issue desquelles C.Michel avait déclaré que les leaders arménien et azerbaïdjanais s’étaient engagés à encourager une désescalade des tensions sur la frontière arméno-azerie et à restaurer les liaisons ferroviaires entre les deux pays du Sud Caucase. Mais il avai dû reconnaître qu’ils n’avaient pu surmonter leurs divergences sur la question du statut de l’axe censé relier l’Azerbaïdjan à son enclave du Nakhitchevan via la province méridionale arménienne du Syounik. S’exprimant quelques heures avant la rencontre du 14 décembre, Aliev avait indiqué que le transit des biens et des personnes par ledit “corridor du Zangezour”, dont Bakou comme Ankara exigent qu’il soit aménagé dans le sud de l’Arménie, devait être exempté de contrôles douaniers arméniens. Pachinian avait rejeté cette exigence, en faisant valoir qu’elle allait à l’encontre des arrangements conclus entre Bakou et Erevan avec la médiation de la Russie. Aliev pour sa part, avait désigné les discussions comme “productives” avant de rencontrer une nouvelle fois Pachinian le 15 décembre, toujours à Bruxelles, mais en présence d’E.Macron.
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