Le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan a déclaré qu’une rencontre avec le président turc Recep Tayyip Erdoğan est possible si les pourparlers entre les envoyés spéciaux des deux pays aboutissent.
Les remarques de Nikol Pashinyan interviennent au milieu d’un dégel des relations entre les deux pays après près de trois décennies de relations gelées.
« Il n’y a pas une telle idée ou accord (pour une rencontre avec Erdogan). Mais si un processus de négociation se déroule avec succès avec la participation de [Ruben] Rubinyan et que le processus arrive à maturité à ce stade, il devrait être suivi d’une réunion au plus haut niveau », a déclaré le site d’information russe Spoutnik citant Nikol Pashinyan.
Bien qu’il n’y ait pas d’accord sur une réunion prévue avec le dirigeant turc, a-t-il cité, selon Pashinyan, une telle rencontre pourrait avoir lieu si les représentants spéciaux des deux parties réussissent dans leurs négociations.
Plus tôt ce mois-ci, le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Çavuşoğlu a annoncé que les deux pays nommeraient des envoyés spéciaux pour normaliser les relations et que la Turquie reprendrait les vols charters avec Erevan.
Ankara a nommé le 15 décembre l’ancien ambassadeur aux États-Unis, Serdar Kılıç, en tant qu’envoyé spécial pour discuter des mesures de normalisation des relations avec l’Arménie.
Trois jours plus tard, l’Arménie a nommé le vice-président de l’Assemblée nationale Ruben Rubinyan comme son représentant spécial pour le dialogue avec la Turquie.
Les relations diplomatiques entre les pays sont suspendues depuis 28 ans en raison de l’impasse militaire prolongée entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan au sujet du Haut-Karabakh, dans laquelle Ankara s’est rangé du côté de Bakou. Deux protocoles bilatéraux ont été signés entre la Turquie et l’Arménie à Zurich en 2009 visant à normaliser les relations. Ils n’ont jamais été ratifiés par aucun des parlements de chaque pays.
