Des dizaines d’employés de l’un des plus grands hôpitaux arméniens spécialisés dans le traitement de maladies infectieuses, dont le Covid-19, ont manifesté lundi 10 janvier. Les médecins, infirmiers et autres membres du personnel soignant manifestaient pour dénoncer la décision de l’administration de ce grand hôpital public situé dans le district de Nork, à Erevan, de mettre fin à leurs contrats. Les manifestants, qui avaient reçu une simple lettre en ce sens, se montrent indignés, et fort mal récompensés, alors que nombre d’entre eux étaient en première ligne dans la lutte contre le coronavirus. “Pendant la pandémie [le premier ministre Nikol] Pachinian et [l’ancien ministre de la santé Arsen] Torosian nous avaient applaudis plus d’une fois. Aujourd’hui, on n’a plus besoin de nous”, a déploré l’un des manifestants, au moment même où l’on signalait l’apparition du variant Omicron dans le pays. Ashot Sargsian, le directeur adjoint du Centre national pour les maladies infectieuses, a indiqué que plus de 80 médecins s’étaient vus notifiés qu’ils pourraient être congédiés car l’un des blocs de l’hôpital dans lequel ils exercent devaient fermer pour cause de rénovations importantes. Les autorités sanitaires s’emploient à trouver des contrats temporaires pour tous ou certains employés touchés par cette mesure, a indiqué Sargsian, cité par RFE/RL. Le directeur de l’hôpital, Vartan Avagian, a promis de tels emplois aux manifestants lorsqu’il les a rencontrés un peu plus tard lundi. Le dialogue a permis qu’ils retournent au travail. Le ministère arménien de la santé, de la même manière, s’est voulu rassurant et a indiqué que l’ administration de l’hôpital cherchait des postes au personnel soignant concerné dans d’autres établissements. Dans un communiqué, le ministère a aussi indiqué que la reconstruction, qui doit débuter le 1er février, fera de l’hôpital de Nork un établissement “correspondant aux normes modernes ».
