La Turquie est en proie à une énorme pénurie de gaz. Botas, l’opérateur public monopolistique de gazoducs en Turquie, a envoyé des courriels aux producteurs de produits pharmaceutiques, de viande et de lait pour les informer que les coupures de gaz naturel appliquées de manière continue à l’industrie depuis le 24 janvier ne s’appliquent plus à leur production, ont rapporté les médias locaux le 24 janvier.
La production de pain, cependant, n’a pas été exemptée des réductions de gaz.
Le 20 janvier, l’Iran a annoncé qu’il coupait son flux de gaz naturel vers la Turquie en raison d’une défaillance technique. Botas a alors demandé aux producteurs industriels de réduire leur consommation de gaz de 40 %.
Le 22 janvier, la société publique turque de transmission d’électricité TEIAS, autre entreprise monopolistique, a informé les zones industrielles organisées que l’utilisation de l’électricité devait être limitée à l’éclairage et au chauffage pendant une période donnée d' »au moins » trois jours.
Le 23 janvier, bne IntelliNews a expliqué que le gaz iranien ne représente pas une part importante de la consommation de gaz de la Turquie, y compris pour la production d’électricité – une crise énergétique aussi importante dans le pays ne peut donc pas être attribuée à la réduction du gaz iranien. La Turquie, également embourbée dans une crise de la lire, doit puiser dans ses réserves pour trouver les fonds nécessaires au paiement de ses factures d’importation d’énergie.
Depuis le début de la crise énergétique en Turquie, la gravité de la situation n’a pas encore été reconnue officiellement.
Une pénurie d’énergie aussi importante est une première pour la Turquie. La situation actuelle du pays surpasse celle observée lors de la crise de la balance des paiements que le pays a connue à la fin des années 1970. L’étape suivante pour trouver des jalons négatifs est la première moitié des années 1940, pendant la Seconde Guerre mondiale, lorsque le pain était rationné en Turquie.
Ege Endustri (EGEEN), Kartonsan (KARTN), Katmerciler Arac Ustu Ekipman (KATMR), Luks Kadife (LUKSK), Kutahya Porselen (KUTPO) et Qua Granite (QUAGR) ont informé la plateforme d’information publique KAP de la Borsa Istanbul qu’elles suspendaient leur production en raison de coupures d’énergie.
Aucun avis n’a encore été émis par les grandes industries telles que l’acier et l’automobile.
Une suspension de production de trois jours coûterait un milliard de dollars à l’industrie automobile turque, a déclaré à Dunya Albert Saydam, président de l’Association des fournisseurs automobiles de Turquie, TAYSAD.
Les pénuries d’électricité pourraient coûter 250 millions de dollars par semaine en exportations de prêt-à-porter, tandis que les exportateurs du secteur pourraient perdre des clients qui ont récemment déplacé leurs sources d’approvisionnement de la Chine vers la Turquie, selon M. Gultepe.
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https://intellinews.com/turkey-exempts-pharma-meat-and-milk-industries-from-gas-cuts-but-country-s-energy-crisis-snowballing-232719/?source=iran
