Le président du Conseil européen, Charles Michel, a téléphoné vendredi au Premier ministre Nikol Pashinian, quelques heures après avoir discuté du conflit du Haut-Karabakh avec le président russe Vladimir Poutine.
M. Michel a déclaré que M. Pashinian et lui-même avaient évoqué « les perspectives de poursuite des travaux visant à promouvoir un avenir stable, pacifique et prospère pour le Caucase du Sud ».
« L'[Union européenne] reste déterminée à soutenir l’Arménie et l’Azerbaïdjan dans leur dialogue », a-t-il écrit sur sa page Twitter.
Le service de presse du gouvernement arménien a indiqué qu’ils ont discuté de la mise en œuvre des accords conclus lors de la réunion trilatérale de Michel avec Pashinian et le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev, qui s’est tenue à Bruxelles le 6 avril.
Il s’agissait du deuxième appel téléphonique de M. Pashinian avec M. Michel en quatre jours. Leur précédente conversation avait eu lieu à la veille de la visite officielle de M. Pashinian en Russie. Le conflit arméno-azerbaïdjanais a figuré en tête de l’ordre du jour de ses entretiens avec Poutine, mercredi.
Michel s’est entretenu avec Poutine par téléphone plus tôt dans la journée de vendredi. Si la guerre en Ukraine a été le principal sujet de l’appel, les deux hommes ont également abordé la question du Karabakh.
Selon un communiqué publié par le Kremlin, M. Poutine a informé le haut responsable de l’UE des efforts déployés par la Russie pour « mettre en œuvre des projets visant à rétablir les liens économiques et de transport et à lancer le processus de délimitation de la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan et les négociations sur un traité de paix entre les deux pays. »
Jeudi, Moscou a de nouveau accusé l’UE d’essayer de détourner ces efforts et d’utiliser la question du Karabakh dans son bras de fer avec la Russie au sujet de l’Ukraine. Ces accusations ont été formulées pour la première fois à la suite de la rencontre de Michel avec Pashinian et Aliyev, le 6 avril.
Vendredi, le premier ministre arménien a également rencontré à Erevan Toivo Klaar, le représentant spécial de l’UE pour le Caucase du Sud. M. Klaar a ensuite indiqué sur Twitter qu’ils avaient « passé en revue les développements survenus depuis la réunion des dirigeants du 6 avril, les progrès réalisés dans le cadre du programme convenu et les défis à relever ». Il n’a pas donné de détails.
