Le ministre arménien des Affaires étrangères, Ararat Mirzoyan, a eu une conversation téléphonique, le 29 avril, avec le ministre russe des Affaires étrangères, Sergei Lavrov.
Les deux ministres se sont félicités des résultats de la récente visite officielle du Premier ministre arménien en Russie et ont réaffirmé l’engagement des deux parties à respecter les dispositions de la déclaration conjointe du 19 avril du Premier ministre arménien Nikol Pachinian et du Président russe Vladimir Poutin.
Les FM arménien et russe ont également discuté du processus de mise en œuvre des engagements pris par les déclarations trilatérales du 9 novembre 2020, du 11 janvier 2021 et du 26 novembre, et ont évoqué la création d’une commission sur la démarcation de la frontière et les questions de sécurité entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan.
FM Mirzoyan a réaffirmé la position de l’Arménie aux processus visant à établir la paix et la stabilité régionale, les négociations autour d’un traité de paix global avec l’Azerbaïdjan.
Le ministre Mirzoyan a approuvé la proposition de la partie russe de tenir la réunion des ministres des affaires étrangères Arménie-Russie-Azerbaïdjan à Douchanbé le 13 mai dans le cadre de la session du Conseil des ministres des affaires étrangères de la CEI.
Le ministre des Affaires étrangères d’Arménie a également commenté les déclarations du président azerbaïdjanais selon lesquelles ils s’appuieront sur toutes les cartes de 1918 et celles existant avant l’effondrement de l’Union soviétique en 1991 lors du processus de clarification des frontières avec l’Arménie, et que selon certaines cartes de 1918-1920 Erevan, Syunik faisaient prétendument partie de l’Azerbaïdjan.
ARMENPRESS : Le Président de l’Azerbaïdjan Ilham Aliyev a déclaré hier que le processus de clarification des frontières avec l’Arménie sera mis en œuvre sur la base de toutes les cartes de 1918 et de celles qui existaient avant l’effondrement de l’Union soviétique en 1991, et que selon certaines des cartes de 1918 à 1920, Erevan et Syunik faisaient prétendument partie de l’Azerbaïdjan. Que pensez-vous de ces déclarations ?
Ararat Mizrzoyan : Nous ne sommes pas contre la recherche des cartes. Mais pourquoi ne considérer que le 20ème siècle ? Nous pouvons partir des cartes créées à Babylone au 6e siècle avant J.-C., ou par Hérodote au 5e siècle avant J.-C., ou par Strabon au 1er siècle avant J.-C., ou créées par Claude Ptolémée au 2e siècle après J.-C., ou des cartes créées par Pline l’Ancien à la même époque, et ensuite continuer avec de nombreuses descriptions géographiques et cartes latines, byzantines, arabes et autres des périodes ultérieures. L’Arménie ne craint pas de ne pas se trouver sur ces cartes.
Cependant, étant intéressée par le travail efficace de la prochaine Commission sur la démarcation et la sécurité des frontières, la République d’Arménie estime que ce travail devrait être basé sur des cartes acceptées par les deux parties et ayant une valeur juridique.
