Le conflit arméno-azerbaïdjanais était à l’ordre du jour des entretiens du secrétaire d’État américain Antony Blinken et du ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu, mardi 21 septembre, à New York.
M. Blinken a indiqué sur Twitter, à l’issue de cette « réunion positive », qu’ils avaient discuté, entre autres, des « efforts des États-Unis pour servir de médiateur dans le conflit du Caucase du Sud ». Il n’a donné aucun détail sur cette discussion.
Selon le porte-parole du département d’État américain, Ned Price, M. Blinken a déclaré à M. Cavusoglu que « les États-Unis continuent de s’engager à faciliter le dialogue entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie et à contribuer à un règlement politique à long terme du conflit. »
Dans son discours d’ouverture de la réunion, M. Cavusoglu a félicité M. Blinken d’avoir accueilli les discussions entre les ministres des affaires étrangères de l’Arménie et de l’Azerbaïdjan à New York lundi.
Ces entretiens ont eu lieu une semaine après le début des combats à la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, qui ont fait au moins 280 morts parmi les soldats des deux camps. Aucun accord concret n’a été annoncé à l’issue de ceux-ci.
L’Arménie affirme que les forces azerbaïdjanaises ont attaqué plusieurs sections de la frontière dans le cadre des efforts déployés par Bakou pour obtenir d’Erevan des concessions de grande envergure.
L’Azerbaïdjan ainsi que la Turquie, son principal allié, accusent la partie arménienne d’être responsable des pires violences dans la zone de conflit depuis la guerre de 2020 dans le Haut-Karabakh. Tous deux ont dénoncé lundi la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, Nancy Pelosi, qui a accusé Bakou d’agression militaire contre l’Arménie.
Mme Pelosi a condamné les « attaques illégales et meurtrières sur le territoire arménien » lors d’une visite du week-end à Erevan. Le vice-président turc Fuat Oktay a déclaré que la Maison-Blanche devait préciser si ses déclarations reflétaient la politique officielle des États-Unis sur le conflit.
Lors d’un appel téléphonique le 13 septembre, A. Blinken a exhorté le président azerbaïdjanais Ilham Aliev à « cesser les hostilités » et s’est déclarée gravement préoccupée par « les frappes signalées contre des colonies et des infrastructures civiles en Arménie. »
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