La Russie a indiqué mercredi 2 novembre qu’elle ne considérait pas les liaisons de transport potentielles entre la région du Nakhitchevan et le reste de l’Azerbaïdjan passant par l’Arménie comme un corridor terrestre.
« Nous utilisons le terme ‘route' », a déclaré la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Maria Zakharova, interrogée par l’agence de presse officielle turque Anatolie sur les efforts russes pour aider à ouvrir le soi-disant « corridor de Zangezur » réclamé par l’Azerbaïdjan ainsi que par la Turquie.
Mme Zakharova a ajouté que les dirigeants de la Russie, de l’Arménie et de l’Azerbaïdjan ont discuté des « problèmes de déblocage des liaisons de transport dans la région » lors de leur réunion à Sotchi lundi. Ils ont chargé un groupe de travail trilatéral de continuer à avancer sur les modalités pratiques de l’ouverture de la frontière arméno-azerbaïdjanaise au trafic commercial et de passagers, a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse.
Le coprésident russe du groupe de travail, le vice-premier ministre Alexei Overchuk, a déclaré le 30 septembre qu’il n’avait jamais été question de « corridors extraterritoriaux ». Il a ajouté que les trois parties s’étaient entendues sur un autre principe selon lequel « la souveraineté sur une route est exercée par le pays sur le territoire duquel la route passe ».
« En pratique, la mise en œuvre de ce principe signifie que pour entrer sur le territoire de l’Arménie depuis l’Azerbaïdjan par des routes non bloquées ou nouvellement construites, les mesures de contrôle des frontières et des passeports seront les mêmes que, par exemple, pour entrer en Arménie depuis l’Iran », a déclaré M. Overchuk au quotidien Rossiiskaya Gazeta.
Le président azerbaïdjanais Ilham Aliev a affirmé que l’accord négocié par la Russie, qui a mis fin à la guerre de 2020 dans le Haut-Karabakh, engage l’Arménie à fournir un corridor permanent entre l’Azerbaïdjan et Nakhitchevan. Erevan maintient qu’elle n’envisage que des liaisons de transport conventionnelles entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan.
Une déclaration conjointe publiée par Aliev, le Premier ministre arménien Nikol Pachinian et le président russe Vladimir Poutine à Sotchi ne fait aucune mention de cette question.
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