La France et la communauté internationale doivent reconnaître la sécession-remède de l’Artsakh

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Communiqué de l’AFAJA – 14 décembre 2022 :
BLOCUS DU CORRIDOR DE LATCHINE PAR L’AZERBAÏDJAN :

LA FRANCE ET LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE DOIVENT RECONNAÎTRE LA SÉCESSION-REMÈDE DE LA RÉPUBLIQUE DU HAUT-KARABAGH, POUR EMPÊCHER LE NETTOYAGE ETHNIQUE DE SA POPULATION ARMÉNIENNE PLANIFIÉ PAR BAKOU

Lundi 12 décembre 2022, le corridor de Latchine, seule voie terrestre reliant l’enclave du Haut-Karabagh (Artsakh) à la République d’Arménie, a été bloqué par l’installation de tentes par des personnes se présentant comme écologistes azerbaïdjanais mais scandant à l’attention des Arméniens assiégés : « le Karabagh est azerbaïdjanais ».
Mardi 13 décembre 2022, le corridor de Latchine est resté bloqué, mais l’armée azerbaïdjanaise a remplacé les prétendus manifestants écologistes, sous le regard passif des forces d’interposition russes.
Ce même jour, les autorités de Bakou ont coupé l’alimentation en gaz de la République autoproclamée du Haut-Karabagh, privant de chauffage les 120 000 Arméniens habitant cette enclave, alors que l’hiver est extrêmement rigoureux dans cette région montagneuse.
Cette action délibérée a pour objectif de rendre encore plus difficile la vie des Arméniens du Haut-Karabagh, de mettre en danger leur santé et la vie des plus fragiles et de paralyser le fonctionnement des infrastructures administratives et civiles (écoles, hôpitaux, hospices).
A l’heure où nous publions ce communiqué, les Arméniens du Haut-Karabagh sont coupés du monde, à la merci des forces militaires azerbaïdjanaises aux ordres d’un pouvoir dictatorial, corrompu et corrupteur, qui entretient au sein de sa population, jusque dans les manuels scolaires, la haine de l’Arménien et prépare le nettoyage ethnique des Arméniens qui vivent sur cette terre depuis près de trois mille ans.
Deux mois avant ce blocus, les 12 et 13 septembre 2022, c’est la République d’Arménie qui a subi, à sa frontière orientale, une agression militaire massive, non provoquée, de la part de la République d’Azerbaïdjan.
L’Azerbaïdjan a délibérément violé l’intégrité territoriale de l’Arménie, donnant lieu à l’occupation d’au moins 120 km² de son territoire, au prix de plusieurs centaines de victimes arméniennes, civiles et militaires, et de déplacement forcé de milliers de citoyens arméniens.
Cette politique d’agression perpétuelle, répondant à tous les critères de crime de guerre, de crime contre la paix et de crime de masse en devenir, constitue une violation intolérable du droit international public, des engagements pris par l’Azerbaïdjan devant la Communauté internationale.
L’AFAJA appelle fermement la France et, plus largement, la Communauté internationale à réagir sans délai et d’avoir le courage de prendre toutes mesures concrètes permettant de prévenir le nouveau crime contre l’Humanité et le nettoyage ethnique que les autorités de Bakou préparent.
La France et la Communauté internationale ne peuvent continuer à tolérer de l’Etat corrupteur d’Azerbaïdjan les violations du Droit international public qu’elles ne tolèrent d’aucun autre Etat dans le monde sans intervenir militairement, directement ou indirectement, ni prendre de sanctions personnelles contre les dirigeants impliqués, comme dans le cas récent de l’Ukraine, alors que :
• L’Azerbaïdjan viole l’article 2 de la Charte des Nations Unies et l’article 8 du statut de Rome, porte atteinte à la paix et la sécurité internationale par ses crimes d’agression et la violation de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la république d’Arménie, suite aux attaques armées le 12 mai 2021 et les 12 et 13 septembre 2022.

• L’Azerbaïdjan viole les dispositions de l’article 6, dernier alinéa, de l’accord du 9 novembre 2020 signé entre le Président de la République d’Azerbaïdjan, le Premier ministre de la République d’Arménie et le Président de la Fédération de Russie, aux termes duquel le premier s’est engagé envers les parties contractantes et devant la Communauté internationale à « garantir la sécurité routière le long du corridor de Latchine des citoyens, des véhicules et des marchandises dans les deux sens ».

• L’Azerbaïdjan viole la Convention internationale du 21 décembre 1965 sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale (CIEDR) et précisément l’ordonnance du 7 décembre 2021 rendue par la Cour Internationale de Justice de La Haye, lui ordonnant de « prendre toutes les mesures nécessaires pour empêcher l’incitation et l’encouragement à la haine et la discrimination raciales, y compris par ses agents et ses institutions publiques, à l’égard des personnes d’origine nationale ou ethnique arménienne ».

• L’Azerbaïdjan viole la Convention internationale du 21 décembre 1965 sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale (CIEDR) et précisément l’ordonnance du 7 décembre 2021 rendue par la Cour Internationale de Justice de La Haye, lui ordonnant de « prendre toutes les mesures nécessaires pour empêcher et punir les actes de dégradation et de profanation du patrimoine culturel arménien, notamment mais pas seulement, les églises et autres lieux de culte, monuments, sites, cimetières et artefacts ».

• L’Azerbaïdjan viole les engagements pris par le Document final du Sommet mondial de 2005 adopté par l’Assemblée général des Nations Unies et engage sa responsabilité devant la communauté internationale, au regard de sa défaillance dans son obligation de protéger les populations du génocide, des crimes de guerre, de nettoyage ethnique et des crimes contre l’Humanité.

Ces violations délibérées, par l’Azerbaïdjan, de ses engagements internationaux, des principes de la Charte des Nations Unies comme du Document final du Sommet de 2005 adopté par son assemblée générale, ainsi que du Statut de Rome, sont parfaitement assumées par son président Ilham Aliyev qui ne craint pas de déclarer publiquement vouloir « chasser les chiens d’Arménien » et leur contester le droit de vivre sur leur terre ancestrale.
La France, qui a déclaré qu’elle ne lâcherait « jamais » les Arméniens, et la Communauté internationale doivent donc réagir avant qu’il ne soit trop tard, protéger les Arméniens du Caucase et contraindre les autorités azerbaïdjanaises à renoncer à leur politique de nettoyage ethnique en particulier contre les Arméniens du Haut-Karabagh, ainsi qu’à retirer leurs forces d’occupation du territoire souverain de la République d’Arménie.
A défaut, la responsabilité de la Communauté internationale serait engagée puisque les mesures nécessaires à la protection, immédiate et prioritaire, des Arméniens du Haut-Karabagh n’auraient pas été prises alors que l’Azerbaïdjan refuse non seulement de les protéger, mais ne cache pas son intention de mettre un terme à leur existence.
Les intentions revendiquées par le Président de la République d’Azerbaïdjan et la gravité des menaces pesant sur les Arméniens du Haut-Karabagh n’offrent à la Communauté internationale d’autre alternative que la reconnaissance de la sécession-remède de la République autoproclamée du Haut-Karabagh.
A défaut, les pays composant la Communauté internationale, au premier rang desquels ceux qui, en tant que grandes puissances, sont en capacité d’intervenir militairement et de sanctionner, seront nommément complices d’un nouveau crime de génocide et de nettoyage ethnique à l’égard des Arméniens du Caucase, comme il y a un siècle.

La rédaction
Author: La rédaction

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