Un premier gradé arménien arrêté dans le cadre de l’enquête sur le tragique incendie d’une base militaire arménienne

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Un premier officier arménien a été arrêté et inculpé pour négligence jeudi 26 janvier dans le cadre de l’enquête sur le tragique incendie d’une base militaire arménienne qui avait fait quinze morts le 19 janvier. Les conscrits ont été retrouvés morts dans leurs baraquements qui avaient été dévorés par les flammes. Ils faisaient partie d’un régiment du génie stationné dans un village frontalier de l’Azerbaïdjan, dans la province orientale arménienne du Gegharkunik. Le gradé arrêté est un commandant en second d’une base militaire du Gegharkunik qui était en charge de la logistique et de l’intendance. Les enquêteurs n’ont pas voulu révéler son identité, et se sont contentés de faire savoir qu’il avait failli à son obligation de fournir à la compagnie les équipements anti-incendies nécessaires. La procureure générale Anna Vardapetian a annoncé cette première arrestation dans le cadre de l’enquête sur cette tragédie qui avait provoqué une vive indignation dans le pays, lors de la réunion hebdomadaire du conseil des ministres présidée par Nikol Pachinian. D’autres officiers seront bientôt inculpés, a indiqué Vardapetian sans fournir plus de précisions. Pachinian et son ministre de la défense Suren Papikian avaient déclaré quelques heures après la tragédie que les soldats étaient morts dans un incendie provoqué par un officier qui avait versé de l’essence dans un poêle à bois, en violation flagrante des règlements militaires. L’officier, le capitaine Yeghishe Hakobian, et deux autres appelés ont été gravement brûlés et sont toujours hospitalisés. La version officielle du drame est remise en cause par les militants des droits de l’homme, les représentants de l’opposition ainsi que par les proches des victimes. L’un d’eux, Artak Asrian, cité par le Service arménien de RFE/RL, a indiqué mercredi que son fils Rostom et les 14 autres soldats tués s’étaient violemment disputés avec le capitaine blessé peu avant l’incendie. Son fils l’aurait appelé deux jours avant l’incendie en lui faisant savoir que la situation était très tendue dans le poste militaire. D’autres ont accusé Pachinian d’avoir énoncé une conclusion avant le terme de l’enquête criminelle sur cet incident, le plus meurtrier enregistré dans les rangs de l’armée arménienne hors situation de combat. “Pachinian avait sa théorie et il l’a exposée durant la réunion du gouvernement [du 19 janvier] quelques heures seulement après la tragédie, en nommant la personne présumée responsable” a indiqué Artur Khachatrian, un député de l’opposition. Khachatrian a ajouté que le premier ministre rendait très difficile le travail des enquêteurs, qui doivent explorer d’autres pistes dans le cadre de l’enquête. Lors de la réunion de jeudi du conseil des ministres, Pachinian a demandé à Vardapetian et à Argishti Kyaramian, le chef de la Commission d’enquête, de répondre à ces critiques. “Nous ne pouvons rien cacher, et nous n’entendons rien cacher”, a répliqué le chef du parquet, en précisant que « la théorie que vous avez rendue publique est celle valable à ce stade ”. Kyaramian a ajouté de son coté que les témoignages apportés par les témoins durant l’enquête corroboraient les déclarations de Pachinian du 19 janvier.

Garo Ulubeyan
Author: Garo Ulubeyan

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