Les États-Unis font pression sur l’Azerbaïdjan pour qu’il lève le blocus du Karabakh

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Les États-Unis continuent de faire pression sur l’Azerbaïdjan pour qu’il lève son blocus permanent de la liaison terrestre entre le Haut-Karabakh et l’Arménie, a déclaré le secrétaire d’État Antony Blinken mercredi en fin de journée.
« Je fais pression sur l’Azerbaïdjan, y compris pas plus tard que cette semaine, pour qu’il rouvre ce corridor. Nous y travaillons », a-t-il déclaré devant la commission des affaires étrangères du Sénat américain.
M. Blinken faisait clairement référence à son appel téléphonique du 21 mars avec le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev, au cours duquel il a réaffirmé, selon le département d’État, « l’importance de la réouverture du corridor de Lachin aux véhicules commerciaux et privés ».
Aliyev a de nouveau affirmé que le corridor n’était pas bloqué par des manifestants soutenus par le gouvernement azerbaïdjanais et a qualifié les informations contraires de « propagande arménienne mensongère ». Il a déclaré à Blinken que les forces de maintien de la paix russes et le Comité international de la Croix-Rouge avaient escorté des milliers de véhicules sur cette route au cours des trois derniers mois.
Répondant à une question du sénateur pro-arménien Bob Menendez, M. Blinken a déclaré qu’il y avait « de réels problèmes dans le corridor de Lachin en ce qui concerne la capacité des personnes, des citoyens privés, du trafic commercial à acheminer ce qui est nécessaire à la population du Haut-Karabakh ».

Le Karabakh connaît de graves pénuries de nourriture, de médicaments et d’autres produits essentiels depuis que des manifestants azerbaïdjanais ont bloqué, le 12 décembre, l’unique route le reliant à l’Arménie pour des raisons prétendument environnementales. Les autorités de Stepanakert ont dû commencer à rationner en janvier des denrées de base telles que l’huile de tournesol, le sucre, le riz et le sel.
Les pénuries ont été aggravées par des perturbations dans l’approvisionnement de l’Arménie en électricité et en gaz naturel pour le Karabakh, qui passe par le territoire contrôlé par l’Azerbaïdjan. Bakou aurait bloqué l’approvisionnement en gaz mercredi en fin de journée, pour la treizième fois depuis le début du blocus.
La poursuite du blocus a également perturbé une grande partie de l’activité économique dans la région peuplée d’Arméniens et comptant jusqu’à 120 000 habitants. Selon les dirigeants du Karabakh, pas moins de 9 000 résidents locaux ont perdu leur emploi depuis décembre.
Les États-Unis, l’Union européenne et la Russie ont demandé à plusieurs reprises à l’Azerbaïdjan de lever le blocus routier.
L’ambassadrice américaine en Arménie, Kristina Kvien, a tenu à se rendre au début du mois à un poste de contrôle frontalier arménien menant au corridor de Lachin. Un autre diplomate américain de haut rang a précisé, quant à lui, que Washington n’envisageait pas d’imposer des sanctions à Bakou en raison du blocus.

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