La Russie envisage d’ouvrir un consulat dans une région stratégique de l’Arménie

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La Russie envisage d’ouvrir un consulat dans la province arménienne de Syunik, dans le sud-est du pays, à la frontière avec l’Iran et l’Azerbaïdjan, a confirmé lundi un haut fonctionnaire arménien.
« Nous saluons le désir et l’intérêt de nos partenaires internationaux d’avoir une présence diplomatique au Syunik afin de pouvoir mieux se familiariser avec la situation sur le terrain », a déclaré à la presse le vice-ministre des Affaires étrangères, Vahan Kostanian.
Un haut fonctionnaire du ministère russe des affaires étrangères, Sergei Paltov, a annoncé ces projets à la fin du mois dernier, précisant que le premier ministre Nikol Pashinian en avait discuté et s’en était félicité lors de sa réunion du 25 mai avec le président russe Vladimir Poutine, qui s’est tenue à Moscou.
M. Paltov a décrit l’ouverture prévue du consulat russe comme une « étape très importante » lorsqu’il s’est rendu à Kapan, la capitale de Syunik, en compagnie d’autres responsables russes à la fin de la semaine dernière. Il a déclaré que la mission offrirait des services consulaires à un millier de ressortissants russes actuellement basés à Syunik.
La plupart d’entre eux sont des soldats et des gardes-frontières qui ont été déployés par Moscou pendant et après la guerre de 2020 au Nagorny-Karabakh. Ce déploiement visait à aider l’armée arménienne à défendre la région stratégique contre d’éventuelles attaques azerbaïdjanaises.
« La présence de nos diplomates, de nos gardes-frontières et de notre personnel militaire dans [les villes de] Sisian et Goris, ainsi que d’entités russes, constituera un filet d’assurance supplémentaire », a déclaré M. Paltov, cité par l’agence de presse Sputnik, lors d’une réunion avec le gouverneur de la province, Robert Ghukasian.
Selon lui, des diplomates russes pourraient être en poste à Kapan cet automne, avant même l’ouverture officielle du consulat.
La région de Syunik est la seule région arménienne limitrophe de l’Iran. Les dirigeants azerbaïdjanais ont demandé à Erevan d’ouvrir un corridor spécial reliant l’Azerbaïdjan à son enclave du Nakhitchevan en passant par Syunik. La partie arménienne affirme qu’elle ne peut accepter que des liaisons de transport conventionnelles entre les deux États du Caucase du Sud.
L’Iran est également fortement opposé à un corridor extraterritorial pour le Nakhitchevan. Il a mis en garde Bakou à plusieurs reprises contre toute tentative visant à priver la République islamique de la frontière commune et des liaisons de transport avec l’Arménie. Le ministre iranien des affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a réitéré cette « ligne rouge » lorsqu’il s’est rendu en Arménie en octobre dernier pour inaugurer le consulat iranien à Kapan.

La rédaction
Author: La rédaction

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