Le principal enquêteur arménien est accusé d’avoir torturé un suspect

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Un ancien militant politique a accusé le chef du comité d’enquête arménien, Argishti Kyaramian, de l’avoir torturé et menacé de mort après son arrestation la semaine dernière.

L’homme, Tigran Arakelian, a été arrêté le 17 juin pour avoir fait chanter des fonctionnaires afin de leur extorquer de l’argent. Le comité d’enquête n’a pas encore nommé ces fonctionnaires.

Dans un message vidéo publié sur les médias sociaux jeudi en fin de journée, Tigran Arakelian a affirmé que de hauts responsables des forces de l’ordre, dont M. Kyaramian, l’avaient battu dans le bureau du chef de la division d’Erevan de la commission d’enquête.

« J’ai été battu, j’ai subi des violences verbales et des menaces à l’encontre de ma famille », a déclaré le suspect, qui est actuellement assigné à résidence. Ils m’ont dit : « Tu ne verras plus ta femme et tes enfants, une voiture va t’écraser, ta maison va être incendiée la nuit, il va arriver quelque chose à tes proches parce que nous allons t’éliminer avec ta famille ». C’est Argishti Kyaramian qui a tenu ces propos.

« Argishti Kyaramian m’a rencontré deux fois ce jour-là et lors de ces deux rencontres, j’ai été torturé, torturé avec un pistolet à impulsion électrique. Ils ont versé de l’eau sur moi et ont commencé à brûler diverses parties de mon corps avec le pistolet à impulsion électrique ».

Arakelian n’a pas dit ce que ses interrogateurs voulaient qu’il dise ou fasse. Il a déclaré qu’il le révélerait plus tard.

Le comité d’enquête a catégoriquement nié ces allégations vendredi. « Nous ne commentons pas les déclarations sans fondement faites de toutes pièces », a déclaré un porte-parole de l’agence chargée de l’application de la loi.

Le bureau du procureur général d’Arménie s’est quant à lui engagé à examiner les dernières allégations de torture auxquelles sont confrontées les autorités chargées de l’application de la loi dans le pays. Les militants des droits de l’homme affirment que les mauvais traitements infligés aux personnes soupçonnées d’infractions pénales restent très répandus malgré les réformes radicales des forces de l’ordre promises par le gouvernement du Premier ministre Nikol Pachinian.

Arakelian avait déjà été arrêté en 2015, puis condamné pour avoir fait chanter deux parlementaires arméniens. Il avait déjà passé deux ans en prison pour son rôle dans un violent affrontement entre plusieurs policiers et des militants de l’opposition en 2011.

Arakelian était un membre bien connu du Congrès national arménien (HAK) de l’ancien président Levon Ter-Petrosian. Par ailleurs, M. Pachinian était lui aussi activement impliqué dans le mouvement d’opposition de Ter-Petrosian avant de se brouiller avec l’ancien président en 2012.

M. Kyaramian, 32 ans, est aujourd’hui largement considéré comme l’un des lieutenants de confiance du premier ministre, ayant occupé cinq postes de haut niveau au sein de l’agence de sécurité arménienne.

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Author: capucine

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