Une manifestation fut organisée devant le bureau de l’ONU à Erevan en soutien à l’Artsakh, assiégé par l’Azerbaïdjan.
Des enfants de Hadrut, dont les familles ont déménagé en Arménie à la suite de la guerre de 44 jours de 2020, participent également à l’action organisée près du bureau de l’ONU à Erevan.
« En 2020, lorsque la guerre a commencé, au bout d’une semaine, nous avons réalisé que nous ne pouvions plus rester et nous sommes venus à Erevan. Maintenant, avec cette action, nous exigeons que le corridor de Latchine soit ouvert et que les droits de nos pairs soient respectés » a déclaré Arman, 11 ans, lors d’une conversation avec des journalistes.
Un des enfants participant à l’action a dit que qu’il se souviens de son école, de sa maison, de ses amis, avec qui il jouait tous les jours. Le père de Gevorg est maintenant en Artsakh, il est policier. En raison du blocus de l’Artsakh, il ne peut pas rencontrer son père.
Les enfants participent à l’action en portant des T-shirts avec les inscriptions « Non au blocus de l’Artsakh », « Nous sommes l’Artsakh », « Ouvrez le chemin de la vie ».
Le Dr Aramais Galumyan, membre du conseil professionnel rattaché au ministère de la Santé de l’Artsakh, a déclaré dans son discours que ce qui se passe contre l’Artsakh aujourd’hui est du terrorisme. « C’est du terrorisme d’un État, qui n’est pas un groupe terroriste privé, mais un État terroriste. C’est un phénomène sans précédent lorsque 120 000 personnes peuvent être encerclées, privées de nourriture et de services de santé de base. Qu’est-ce que c’est sinon du terrorisme ? Toutes les organisations internationales, tous les grands États qui établissent l’ordre dans le monde sont responsables ici. Nous exigeons de fournir à la population d’Artsakh de la nourriture, des services de santé, des routes et tout » a déclaré Aramayis Galumyan.
Mariam Avagyan, coordinatrice de l’assemblée des réfugiés Arméniens de la RSS d’Azerbaïdjan, a mentionné dans son discours que les Arméniens n’ont pas perdu l’espoir de pouvoir sauver l’Artsakh. « Le bureau de l’ONU à Erevan me rappelle régulièrement personnellement qu’il ne traite pas des questions politiques. Je pose une question : la mort de 2 jeunes enfants dans le blocus total n’est-elle pas le résultat de la politique ? Pourquoi le bureau de l’ONU à Erevan n’a-t-il pas encore annoncé que le génocide contre l’Artsakh, qui est aujourd’hui assiégé, est en cours ? Aujourd’hui, l’Artsakh est en voie de génocide par épuisement. » Le bureau de l’ONU à Erevan est obligé d’agir comme médiateur entre le bureau de l’ONU à New York et nous et de leur faire comprendre que l’ONU doit sauver sa réputation. L’ONU ne doit pas oublier qu’elle est le successeur de la Société des Nations, qui n’a pas reconnu l’Artsakh comme faisant partie de l’Azerbaïdjan. Les Nations Unies devraient prendre le contrôle de ses nombreuses conventions, selon lesquelles la République d’Artsakh est une république établie de facto et de jure » a déclaré Mariam Avagyan.
Elle a ajouté qu’ils ont récemment envoyé des lettres aux responsables de l’ONU, dans lesquelles ils ont rappelé qu’au moins 820 000 Arméniens sont devenus des réfugiés de la première guerre d’Artsakh, et de la seconde guerre, telle qu’enregistrée par l’ONU elle-même, il y a 26 750 réfugiés.
« Nous avons exigé que le Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés vienne en Arménie et comprenne les préoccupations des réfugiés arméniens sur place. Avec le deuxième point, nous avons demandé que le conseiller du Secrétaire général sur la question de la prévention du génocide fournisse des informations sur les mesures prises par l’ONU pour arrêter le génocide perpétré par l’Azerbaïdjan contre les Arméniens d’Artsakh par l’épuisement et pour l’empêcher à l’avenir « a expliqué Mariam Avagyan.
Les participants à l’action se déplaceront du bureau de l’ONU à Erevan à l’ambassade de Russie en Arménie, où ils poursuivront l’action.
Krikor Amirzayan
Author: Krikor Amirzayan
Krikor Amirzayan est un caricaturiste et journaliste arménien. Ses œuvres – articles et caricatures – paraissent dans différents titres de la presse en Arménie et en diaspora. En France il est l'un des rédacteurs du site d'information www.armenews.com. Il est l'auteur de deux livres de caricatures L'Indépendance (Erevan, 1995) et Oh ! Arménie, Arménie ! (Erevan, 1999). Il vit à Valence (France). En 2002 l'Express l'a désigné parmi « Les 50 qui font bouger Valence » Krikor Amirzayan a réalisé de nombreuses expositions de ses caricatures. Krikor Amirzayan a été décoré de la Médaille d'or du ministère de la Diaspora de la République d'Arménie, médaille qui lui fut remise le 14 novembre 2014 à Bourg-lès-Valence par l'ambassadeur d'Arménie en France Viguén Tchitétchian1. En juillet 2017 il reçut le 1er Prix de la "Défense de la langue arménienne" à Erévan par le ministère arménien de la Diaspora
