Revue de la presse arménienne du 28 au 31 juillet 2023

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Situation sécuritaire/ Le ministère arménien de la Défense a déclaré que le 29 juillet les forces armées azerbaïdjanaises avaient tiré en direction des positions de combat arméniennes près de Khnatsakh.

Arrestation d’un résident du Haut-Karabakh/ Le 29 juillet, le « ministre d’État » du Haut-Karabakh Gurgen Nersisyan a déclaré que les autorités azerbaïdjanaises avaient arrêté un patient de 68 ans au cours d’une évacuation sanitaire organisée par la Communauté internationale de la Croix-Rouge (CICR) du Haut-Karabakh vers l’Arménie pour y être soigné. Le ministère arménien des Affaires étrangères a fait une déclaration en indiquant : « Ce mode d’opération de l’Azerbaïdjan est une violation flagrante du droit international humanitaire : l’arrestation d’une personne sous la protection du droit international humanitaire et du CICR n’est rien d’autre qu’un crime de guerre. Il vise également à bloquer complètement les activités du CICR dans le Haut-Karabakh, alors que l’Azerbaïdjan poursuit le blocus du corridor de Latchine et entrave en général l’accès d’autres organisations humanitaires au Haut-Karabakh (…) Cet arbitraire de l’Azerbaïdjan, mené en parallèle avec le blocus complet du corridor de Latchine et le refus d’aborder les questions des droits et de la sécurité du peuple du Haut-Karabakh, vise à terroriser la population du Haut-Karabakh et, en cas d’absence d’engagement international, jette une fois de plus de sérieux doutes sur la possibilité non seulement de garantir les droits minimaux du peuple du Haut-Karabakh, mais aussi sur la possibilité de réaliser le droit à la vie ».

Des manifestations ont été organisées à Stepanakert, Haut-Karabakh, devant le bureau de la mission du CICR. Selon Armenpress le « ministre » d’État et le défenseur des droits de l’homme du Haut-Karabakh participaient aux rassemblements. Le CICR a déclaré : « Depuis décembre 2022, dans le cadre de notre mandat humanitaire internationalement reconnu, nous avons facilité le transfert de plus de 680 patients à travers le corridor de Latchine. Nous travaillons dans la transparence, nous nous coordonnons avec les parties et nous n’agissons qu’avec leur accord. C’est ce qui s’est passé aujourd’hui. Le transfert de patients est d’une importance capitale pour les populations vulnérables. Nous rendrons visite au patient détenu dès que possible et sommes en contact avec sa famille. Nous appelons tous les décideurs concernés à respecter notre mission strictement humanitaire ». Ils ont également déclaré que le 29 juillet, des représentants du CICR avaient rendu visite au patient arrêté, qui a eu la possibilité de contacter sa famille.

Des manifestations ont été également organisées à Erevan devant le bureau du CICR.

Le Parquet général de l’Azerbaïdjan a ouvert une enquête sur le résident arrêté en l’accusant dans des « actions génocidaire » dans les années 1991.

Le défenseur des droits de l’homme du Haut-Karabakh et la fille de Vagif Khtachatrian ont présenté des détails de l’incident.

Situation au Haut-Karabakh/ La situation humanitaire reste tendue au Haut-Karabakh à cause du blocage du corridor de Latchine. Le « Président » du Haut-Karabakh a déclaré : « Nous espérons que la politique génocidaire menée par l’Azerbaïdjan sera stoppée immédiatement grâce à une intervention internationale efficace et forte. En même temps, nous sommes toujours prêts à des négociations pacifiques pour discuter de tous les problèmes et trouver des solutions, mais cela nécessite également une implication et des garanties internationales appropriées… ».
Tigran Petrosyan, le chef du conseil anti-crise auprès du « président » du Haut-Karabakh a déclaré lors d’une diffusion en direct sur Facebook que les représentants de l’Azerbaïdjan et du Haut-Karabakh devraient se rencontrer à Bratislava le 1er août, mais, Bakou s’est désisté 2 jours avant la réunion sans donner d’explications. D’autres sources à Stepanakert ont déclaré à RFE / RL qu’une telle réunion était initialement prévue en Bulgarie début juillet et qu’elle n’a pas eue lieu en raison d’un désaccord des parties sur l’ordre du jour.

Le convoi humanitaire du gouvernement arménien destiné au Haut-Karabakh reste bloqué à Kornidzor, région du Syunik. Vardan Sargsyan, un représentant du gouvernement arménien a déclaré : « On constate un intérêt croissant des agences de presse internationales. Un journaliste de France Press [AFP] était ici hier et a été témoin de la situation sur le terrain. L’article a ensuite été publié par France Presse ».
L’Ombudsman du Haut-Karabakh a publié une vidéo d’une femme du Haut-Karabakh qui s’est évanouie alors qu’elle faisait la queue pendant des heures pour obtenir une quantité minimale de nourriture.
Le 28 juillet, la Secrétaire Générale du Conseil de l’Europe, Marija Pejčinović Burićla a fait une déclaration sur la gravité de la situation humanitaire et des droits humains au Haut-Karabakh en indiquant : « Je suis extrêmement préoccupée par la gravité de la situation humanitaire et des droits humains au Haut-Karabakh et mes pensées vont aux habitants qui sont frappés de plein fouet. J’appelle de nouveau fermement au rétablissement de la liberté de circulation dans le corridor de Latchine. J’attire l’attention sur les mesures provisoires indiquées, il y a sept mois, par la Cour européenne des droits de l’homme en ce qui concerne ce corridor. J’appelle également les deux parties à engager un véritable dialogue en vue de garantir rapidement la liberté et la sécurité de circulation dans le corridor de Latchine… ».
Le 29 juillet, le « président » du Haut-Karabakh, Arayik Harutyunyan, a adressé une lettre à Luis Moreno Ocampo, spécialiste du droit international, ancien procureur en chef de la Cour pénale internationale et maître de conférences aux universités de Harvard et de Yale, demandant un avis d’expert pour savoir si l’approfondissement du blocus du Haut-Karabakh correspond au crime de génocide.
Plus de 60 sénateurs et députés français ont demandé au président Emmanuel Macron d’imposer des sanctions contre l’Azerbaïdjan en lui adressant une lettre publiée dans Le Monde. Il est notamment indiqué: « (…) Nous demandons à Emmanuel Macron de prendre des sanctions contre Ilham Aliyev et son groupe criminel, sans nourrir de haine contre les peuples, pour qu’Arméniens et Azerbaïdjanais puissent enfin coexister dans la paix et la fraternité dans ce Caucase du Sud où ils vivent côte à côte ».
Tiny Kox, Président de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) a déclaré : « Compte tenu de la nouvelle détérioration de la situation humanitaire et des droits humains dans le Haut-Karabakh, je rappelle que l’Assemblée a demandé le 20 juin au Comité des Ministres du Conseil de l’Europe d’organiser une mission d’information en Azerbaïdjan dans les meilleurs délais, afin d’évaluer la situation dans laquelle vivent des Arméniens qui ne bénéficient plus, depuis le 12 décembre 2022, d’un accès libre et sûr par le corridor de Latchine. Je me joins à l’appel au dialogue lancé par la Secrétaire Générale du Conseil de l’Europe le 28 juillet 2023, et je demande instamment à l’Azerbaïdjan et à l’Arménie, en tant qu’Etats membres du Conseil de l’Europe, de respecter enfin l’engagement mutuel qu’ils ont pris lors de leur adhésion en 1991 de désamorcer les tensions et de rétablir la paix entre leurs pays ».
A l’initiative de la fondation de bienfaisance « Ararich », un rassemblement a été organisé à Stepanakert pour attirer l’attention de la communauté internationale.

Entretien téléphonique Blinken-Aliyev/ Le 30 juillet le Secrétaire d’Etat américain s’est entretenu par téléphone avec le Président azerbaïdjanais Ilham Aliyev. Selon le communiqué du bureau de Blinken « le Secrétaire américain a souligné le besoin urgent d’un libre transit des véhicules commerciaux, humanitaires et privés par le corridor de Latchine, et a insisté sur la nécessité d’un compromis sur des itinéraires alternatifs afin que les fournitures humanitaires puissent atteindre la population du Haut-Karabakh. Le Secrétaire d’État a souligné la nécessité pour toutes les parties de maintenir l’élan positif des négociations de paix ».

Entretien des ministres des Affaires étrangères de l’Azerbaïdjan et de la Turquie/ Le 31 juillet lors d’une déclaration conjointe à la presse avec son homologue azerbaïdjanais le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan a déclaré qu’Ankara soutenait la signature rapide d’un traité de paix entre Erevan et Bakou, car cela garantira la stabilité régionale. Il a déclaré notamment : « La Turquie soutient les initiatives qui concernent l’Azerbaïdjan et l’Arménie et appelle la communauté internationale à les soutenir également, sans faire de différences entre les pays. La voie de la stabilité dans la région passe par la signature d’un accord de paix global et l’ouverture du corridor de Zangezur est importante pour cela ».

Rédaction : Taisya HOVHANNISYAN
Cette revue de presse est une synthèse réalisée à partir de publications arméniennes ou ayant trait à l’Arménie, parues au cours d’une journée définie et constitue un document de travail qui ne saurait en aucun cas exprimer le point de vue de l’Ambassade de France ou des autorités françaises. Toute reproduction de cette revue destinée notamment à une publication électronique, papier, destinée à des tiers, est soumise à autorisation de l’Ambassade de France en Arménie.

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