L’équipe de l’ONU (qui était aux abonnés absents pendant les 9 mois du blocus et qui est pour l’occasion composée de membres de pays hostiles à l’Arménie- Turquie, Pakistan, Hongrie, Albanie, Russie NDLR) a visité le Haut-Karabakh dimanche, pour la première fois depuis environ 30 ans. Arrivée (après la bataille et guidée dans sa visite par l’armée azerbaïdjanaise NDLR), elle donc n’a vu aucune destruction ni recueilli aucun témoignage (la ville étant vide NDLR) concernant des violences contre les civils depuis le cessez-le-feu, a indiqué un porte-parole lundi, telle que rapporté par l’AFP.
Le but de la mission d’une journée, comprenant des représentants de plusieurs agences et services de l’ONU, était (soi-disant NDLR) d’évaluer les besoins humanitaires dans l’ex-enclave « séparatiste » (comme l’aime la qualifier l’AFP) arménienne qui a capitulé après une offensive éclair de l’Azerbaïdjan ( à noter : le concept de « guerre éclaire renvoyant à la guerre des 6 jours et étant en France généralement connoté positivement et le terme de « capitulation » se voulant humiliant, l’AFP aurait pu tout aussi bien écrire : l’armée de la RHK, disproportionnellement inférieure en nombre et en matériel, n’a pu résister qu’une journée face à l’attaque massive et aux moyens colossaux mis en oeuvre par le régime nationaliste azerbaïdjanais, soutenu par l’Etat turc, deuxième armée de l’OTAN NDLR).
Ils ont notamment visité Stepanakert, capitale de la région, appelée Khankendi par Bakou.
« Dans les parties de la ville visitées », l’équipe n’a « vu aucun dommage aux infrastructures publiques civiles, notamment hôpitaux, écoles et logements, ou aux infrastructures culturelles et religieuses », a indiqué le porte-parole de l’ONU Stéphane Dujarric, notant toutefois qu' »aucun magasin ne semblait ouvert » ( la visite guidée par Bakou, ayant soigneusement contourné les immeubles d’habitation des faubourgs de Stépanakert bombardés dès les premières minutes de l’offensive NDLR)
Ils n’ont pas vu non plus de destruction d’infrastructures agricoles ni d’animaux morts.
« Nos collègues ont été frappés par la soudaineté avec laquelle la population locale a fui, et par la souffrance que l’expérience leur a causé », a-t-il ajouté. Toutefois, « ils n’ont recueilli aucune information, de la part de la population ou d’autres, sur des violences contre des civils suite au dernier cessez-le-feu » ( n’aurait-il pas été surprenant que ces « observateurs » aient recuellie des témoignages, la ville ayant été totalement vidée de ses habitants NDLR).
« Ils ont souligné la nécessité de reconstruire la confiance », ce qui nécessitera « du temps et des efforts de toutes les parties », a-t-il ajouté (renvoyant agresseurs et agressés dos-à-dos NDLR).
L’équipe de l’ONU, qui retournera « régulièrement » dans la région, a emprunté le corridor de Latchine, seule route entre l’Arménie et le Haut-Karabakh par laquelle ont fui « plus de 100.000 Arméniens ces derniers jours ».
L’équipe de l’ONU a pu en revanche observer des « destructions » à Aghdam, qui fait partie des territoires regagnés en 2020, ainsi que les « efforts de reconstruction » menés par l’Azerbaïdjan ( la mention de la ville d’Agdam, dont les infrastructures ont en effet particulièrement souffert durant la guerre de 88-94, étant évoqué pour relativiser l’émotion soulevée par l’exode de la population arménienne du Haut-Karabakh. Naturellement, ni les agents de l’ONU ni l’AFP, n’ont jugé utile de rappeler le sort des 500 000 Arméniens qui ont dû fuir l’Azerbaïdjan au moment de cette « guerre » déclenchée par Bakou à l’époque, faut-il le rappeler ? NDLR)
Après une offensive éclair des forces azerbaïdjanaises en septembre, la quasi-totalité de la population arménienne a fui la république autoproclamée du Haut-Karabakh, qui a annoncé sa dissolution au 1er janvier 2024.
Après la fin de l’Empire russe, cette région montagneuse peuplée essentiellement d’Arméniens, qui la considèrent comme ancestrale, fait partie de l’Azerbaïdjan, explique la dépêche AFP, (en se gardant de rappeler que c’est Staline qui l’a octroyé à l’Azerbaïdjan, ainsi que le Nakhitchevan, lui aussi majoritairement peuplé d’Arméniens en 1921, et qui n’en compte plus aucun aujourd’huiNDLR). Elle a proclamé unilatéralement son indépendance en 1991 après la chute de l’Union soviétique, avec le soutien de l’Arménie.
Les « séparatistes » (insiste l’AFP NDLR) du Haut-Karabakh se sont opposés pendant plus de trois décennies à Bakou, notamment lors de deux guerres entre 1988 et 1994 et à l’automne 2020. (L’AFP aurait tout aussi bien pu écrire : le régime nationaliste de l’Azerbaïdjan a combattu pendant 30 ans la République du Haut-Karabakh, dont la population avait décidée démocratiquement de l’indépendance le 2 septembre 1991NDLR.)
La communauté internationale n’a jamais reconnu la république autoproclamée (conclu la dépêche, qui oublie de dire que le Groupe de Minsk de l’OSCE était justement chargé de définir son statut sur la base des principes de Madrid qui incluaient : le droit à l’autodétermination, l’intégrité territoriale, et le non-recours à la force…NDLR)
Nations unies (Etats-Unis), 2 oct 2023 (AFP) –
