Un groupuscule pro-occidental d’Arménie nie toute implication dans la « conspiration » que les autorités arméniennes affirment avoir déjouée

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Un groupe politique arménien toujours plus hostile au premier ministre arménien Nikol Pachinian a nié lundi 6 novembre toute implication dans le complot et tentative d’attentat que le gouvernement affirmait avoir déjoués quelques jours plus tôt. Selon les autorités arméniennes, qui ont arrêté cinq suspects et saisi plusieurs armes, les conspirateurs entendaient s’emparer de différents sièges du gouvernement en vue d’ « empêcher le fonctionnement des instances gouvernementales ». Le Service de sécurité nationale d’Arménie (NSS), qui avait fait état de ce complot présumé, avait précisé que ses protagonistes auraient prévu de faire sauter un site gouvernemental et d’assassiner un « civil » dont l’identité n’a pas été dévoilée, sans donner davantage de détails quant à cette nébuleuse affaire, derrière laquelle on aurait été tenté de voir la main de Moscou, qui chercherait à renverser Pachinian, comme le laissait entendre une fois encore en termes à peine voilés début octobre le premier ministre arménien dans l’enceinte du Parlement européen. Mais c’est pourtant un groupuscule farouchement pro-occidental qui a cru bon de nier toute implication dans ces préparatifs d’ « attentats terroristes » déjoués par le NSS, qui affirme avoir saisi non seulement des armes, munitions et autres explosifs mais aussi des documents écrits qui en détailleraient les cibles et modes opératoires. Au nombre de ces documents saisis par l’agence sécuritaire arménienne figure un texte faisant référence aux membres de l’Alliance nationale démocratique (AND), une aile pro-occidentale du groupe dirigé par Jirayr Sefilian, une figure controversée du nationalisme arménien, qui a été entendu comme « témoin » lundi. “Les questions des enquêteurs portaient principalement sur l’éventualité d’une quelconque implication de l’AND dans cette affaire ”, a indiqué Sefilian lors d’une conférence de presse un peu plus tard dans la même journée, en précisant qu’il avait nié avec fermeté toute implication de son mouvement. Sefilian a néanmoins fait savoir qu’il connaissait personnellement deux des cinq hommes arrêtés ; refusant de les nommer, il s’est contenté de souligner qu’ils n’étaient pas membres de l’AND, mais qu’ils avaient toutefois eu récemment encore des « contacts » avec son mouvement, dans le cadre de ses objectifs déclarés visant à chasser Pachinian du pouvoir. Sefilian a d’ailleurs mis en doute la crédibilité des accusations portées contre eux. “L’alliance nationale démocratique déclare qu’elle n’a rien à voir avec ces ‘terroristes nouvellement apparus », indique dans un communiqué distinct le mouvement de Sefilian. Le communiqué souligne que le gouvernement de Pachinian délibérément “projette l’ombre de la suspicion sur l’AND” dans le but de l’empêcher de se dresser contre un autre “traité de capitulation avec l’Azerbaïdjan” qu’il prépare. Il ajoute que bien que Pachinian soit en train de soustraire l’Arménie au “contrôle de la Russie”, il n’a pas été en mesure de rapprocher le pays de l’Occident. “L’AND continuera son combat politique public contre le défaitisme de Nikol, en recourant, mais pas seulement, à toutes les formes légales de désobéissance civile, de démocratie directe et d’insurrection pacifique”, concluait le communiqué. Sefilian et d’autres figures de l’AND ont des liens étroits avec les leaders emprisonnés du groupe armé « Sasna Tsrer » qui avait occupé un poste de la police arménienne en juillet 2016 à Erevan notamment pour exiger du président de l’époque Serge Sarkissian qu’il libère Sefilian alors en prison et quitte le pouvoir. La trentaine d’hommes armés, qui avaient pris en otages des policiers et des membres du personnel soignant, avait déposé les armes après deux semaines d’une épreuve de force avec les forces de sécurité de l’époque, qui avait causé la mort de trois officiers de police. Tous les membres du commando, à l’exception de deux, avaient été libérés peu après l’accession de Pachinian au pouvoir à la faveur de la « révolution de velours » en mai 2018. Mais les sept principaux membres du groupe Sasna Tsrer avaient été renvoyés en prison en mai 2022.

Garo Ulubeyan
Author: Garo Ulubeyan

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