Le discours de haine est l’une des causes profondes du conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan

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Les discours haineux, l’animosité et la haine qui se répandent dans les médias sociaux sont, pour nous aussi, l’une des causes profondes du conflit que nous connaissons, a déclaré, le 19 novembre, le représentant de la République tchèque pour les questions juridiques internationales, Yeghishe Kirakosyan, lors de la 21e réunion d’automne de l’Assemblée parlementaire de l’OSCE, qui s’est tenue à Erevan du 18 au 20 novembre.

« C’est très inquiétant. C’est pourquoi l’Arménie a engagé une action devant la CIJ (Cour internationale de justice) sur la base de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale. Il s’agit d’une convention essentielle qui interdit les politiques de discrimination raciale, l’animosité raciale envers des groupes spécifiques, y compris des groupes ethniques », a-t-il déclaré.

Selon M. Kirakosyan, ce à quoi l’Arménie a été confrontée ces dernières années est le résultat de décennies d’hostilité et de propagande haineuse, notamment de la part des dirigeants politiques de l’Azerbaïdjan.

« C’est la triste réalité dans laquelle nous vivons. Les affaires portées par l’Arménie devant la Cour internationale de justice ont donné lieu à plusieurs mesures provisoires intérieures prises par la Cour. Plus précisément, la première a été émise par la Cour en décembre 2021, et concernait la cessation et l’arrêt de la propagande et des discours de haine par les autorités publiques d’Azerbaïdjan, ainsi que la préservation des droits des Arméniens de souche qui sont sous le contrôle de l’Azerbaïdjan et la préservation des monuments culturels arméniens », a noté M. Kirakosyan.

Peu avant, la vice-présidente de l’AP OSCE, Daniela De Ridder, a souligné le respect des normes du droit international humanitaire, qui est également stipulé dans la Déclaration de Vancouver. Elle a réfléchi à la protection des droits des minorités, aux conséquences humanitaires des conflits et aux cas d’escalade. Dans ce contexte, elle a parlé du déplacement des Arméniens du Haut-Karabakh et a ajouté que les autorités arméniennes prennent toutes les mesures possibles, mais qu’il est nécessaire de fournir une assistance pour résoudre les problèmes. Attachée à la paix dans la région de l’OSCE, la vice-présidente de l’Assemblée parlementaire de l’OSCE a estimé que des mesures conjointes et une volonté politique peuvent aboutir à un résultat positif.

Fernand de Varennes, ancien rapporteur spécial des Nations unies sur les questions relatives aux minorités, a abordé les moyens de surmonter les crises, les problèmes humanitaires dans les zones de conflit et les causes des conflits. Selon le rapporteur, la prévention des conflits et la protection des droits des minorités devraient être au cœur de l’action de chacun. Il a également été fait référence à des cas de xénophobie et d’intolérance qui se manifestent pour diverses raisons et qui ont souvent des conséquences graves.

Dans leurs discours, les délégués de l’AP OSCE ont évoqué l’importance du respect des normes du droit international humanitaire, la prévention des génocides, les événements qui se déroulent à Gaza, l’élimination des manifestations de haine envers les minorités et la nécessité d’une lutte commune dans ce domaine.

Les délégués ont également réfléchi aux conflits russo-ukrainien, israélo-palestinien et aux opérations militaires dans le Haut-Karabakh. Une opinion a été exprimée selon laquelle il ne peut y avoir de paix sans justice, la protection égale des droits de tous les citoyens pacifiques a été soulignée. Les délégués ont rejeté la politique du « deux poids, deux mesures ». Et dans le processus de normalisation des relations entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, le respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale a été souligné.

Dans leurs discours, les délégués de l’AP OSCE ont parlé des problèmes de protection des droits des enfants et des femmes dans les zones de conflit. Une opinion a été exprimée selon laquelle la protection des droits des minorités n’est pas seulement le problème des pays, mais de la communauté internationale, et qu’il faut non seulement des résolutions, mais aussi des mesures actives pour assurer une véritable protection des droits des personnes. La protection et la sécurité des droits des Arméniens dans le Caucase du Sud, la réalisation des promesses liées à la réintégration des Arméniens en Azerbaïdjan ont également été soulignées.

Le secrétaire général de l’AP OSCE, Roberto Montella, et la présidente de l’AP OSCE, Pia Kauma, ont remercié la partie arménienne d’avoir organisé et accueilli la 21e réunion d’automne de l’Assemblée parlementaire de l’OSCE à un niveau élevé et de manière productive. Mme Kauma s’est déclarée convaincue que les discussions de ces deux derniers jours ont montré que les activités de cette organisation vont dans la bonne direction. Elle a également mis l’accent sur l’établissement de la paix dans le monde et a noté que la mission de l’AP OSCE est d’œuvrer dans ce sens.

NAM avec news.am

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Author: capucine

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