Revue de la presse arménienne du 17 au 21 novembre 2023

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Situation sécuritaire/ Le 18 novembre le ministère arménien de la Défense a déclaré qu’un militaire arménien avait été blessé lors d’une fusillade en direction de la position arménienne située dans le secteur du village de Paruyr Sevak, dans la région d’Ararat.
Assemblée parlementaire de l’OSCE à Erevan/ L’AP-OSCE s’est tenue pour la première fois à Erevan du 18 au 20 novembre. Le Premier ministre Nikol Pashinyan a reçu la délégation conduite par la Présidente de l’Assemblée parlementaire de l’OSCE, Pia Kauma. Dans son discours à l’ouverture de la session, le Premier ministre a parlé des principes de base de la paix avec l’Azerbaïdjan en déclarant : « La bonne nouvelle est que les principes de base de la paix avec l’Azerbaïdjan ont été convenus. Cela s’est produit grâce à la médiation du président du Conseil européen, Charles Michel, à la suite de réunions entre moi et le président de l’Azerbaïdjan à Bruxelles. Ces accords ont été consignés à la suite des réunions trilatérales dans les déclarations de Charles Michel des 14 mai et 15 juillet. Le premier principe de paix est que l’Arménie et l’Azerbaïdjan reconnaissent mutuellement leur intégrité territoriale, compte tenu du fait que le territoire de l’Arménie s’étend sur 29 800 kilomètres carrés et celui de l’Azerbaïdjan sur 86 600 kilomètres carrés. Le deuxième principe consiste à concrétiser le premier principe, qui est le suivant. La base politique de la délimitation de la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan est la Déclaration d’Alma-Ata de 1991… ».
Dans son discours le Président de l’Assemblée nationale Alen Simonyan a déclaré : « Malheureusement, le Caucase du Sud est également confronté, depuis des décennies et surtout ces dernières années, à de sérieux défis de sécurité, et l’Arménie, en tant que membre responsable de la communauté internationale et acteur de cette région, tente de trouver une solution qui donnera une opportunité pour les pays de notre région de coexister pacifiquement et de sauver les personnes qui vivent ici des souffrances. L’un des éléments les plus importants de cette résolution est la démocratie… ».
Le Premier ministre Nikol Pashinyan a également reçu la Secrétaire générale de l’OSCE, Mme Helga Maria Schmid.
Application d’une mesure provisoire de la CIJ contre l’Azerbaïdjan/ Le 17 novembre la Cour internationale de justice des Nations unies a approuvé l’application d’une mesure provisoire à la cinquième demande d’indemnisation de l’Arménie contre l’Azerbaïdjan.
La Cour demande à l’Azerbaïdjan à assurer le retour sûr, sans entrave et rapide des personnes qui ont quitté le Haut-Karabakh après le 19 septembre 2023 et qui souhaitent y revenir .
Dans sa déclaration le ministère français des Affaires étrangères a indiqué : « Saisie sur la base de la convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale, la Cour a demandé que, dans l’attente d’une décision finale, l’Azerbaïdjan veille à ce que toute personne qui aurait quitté le Haut-Karabagh après le 19 septembre 2023 et qui souhaiterait y retourner soit en mesure de le faire en toute sécurité, librement et rapidement. Elle a aussi demandé que l’Azerbaïdjan veille à ce que toute personne se trouvant au Haut-Karabagh ne fasse pas l’objet de recours à la force ou d’intimidation susceptible de l’inciter à fuir… ».
Le ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères a condamné cette déclaration française en déclarant quant à lui : « Le mépris de la France pour le rejet par la Cour de la plupart des demandes illégales de l’Arménie est un autre exemple frappant de deux poids, deux mesures et de partialité à l’égard de l’Azerbaïdjan. Il est déplorable que ce pays, qui s’est présenté comme le plus grand défenseur de la justice et de l’ordre, interprète mal et s’immisce dans les affaires de la Cour sur une question qui n’a rien à voir avec la France… ».

Déclarations du Président azerbaïdjanais / Le 20 novembre dans son discours lors de la Conférence internationale sur la « Décolonisation : autonomisation et développement des femmes », le Président azerbaïdjanais Ilham Aliyev a indiqué : « Nous en venons donc à la prochaine étape. Nous attendons de l’Arménie – je le ferai savoir à M. le Président – qu’elle réponde à nos commentaires. À plusieurs reprises, nous avons échangé des propositions sur un projet de traité de paix. Mais cela fait maintenant plus de deux mois, depuis le 11 septembre, que nous attendons que le gouvernement arménien nous donne son avis sur ces commentaires, et nous n’avons pas eu de réponse.
Je pense que la raison en est qu’ils reçoivent de mauvais conseils, en particulier de la part de la France. La France joue un rôle très destructeur dans le Caucase du Sud. En fait, l’Arménie est devenue une marionnette du gouvernement français, ce qui peut constituer une menace sérieuse pour la stabilité régionale. Nous n’avons pas besoin de guerre. Nous nous sommes battus sur notre propre territoire et avons rétabli la justice et le droit international. Mais le gouvernement arménien et l’établissement politique ne pensent qu’à se venger. Et les messages erronés du gouvernement français créent en fait des illusions au sein du gouvernement arménien, et peut-être dans l’opinion publique, qu’ils peuvent à nouveau lancer une agression militaire contre l’Azerbaïdjan. L’armement de l’Arménie, dont la France est fière et qu’elle déclare publiquement, n’aidera pas l’Arménie si elle décide de lancer une nouvelle guerre. Le résultat sera le même. Et personne ne les aidera. La France les a-t-elle aidés il y a trois ans ? Non. Les a-t-elle aidés il y a deux mois ? Non. Que peuvent-ils faire ici ? Rien… ».

6ème proposition de l’Arménie sur un traité de paix/ Le 21 novembre le ministère arménien des Affaires étrangères a déclaré que l’Arménie avait soumis à l’Azerbaïdjan sa 6ème proposition concernant un traité de paix. « Suite à la déclaration publique du Premier ministre arménien Nikol Pashinyan, le 18 novembre, d’intensifier les efforts diplomatiques pour parvenir à la signature d’un traité de paix avec l’Azerbaïdjan, la partie arménienne a soumis sa 6ème proposition d’accord à la partie azerbaïdjanaise. L’Arménie reste déterminée à conclure et à signer un document sur la normalisation des relations sur la base des principes annoncés précédemment », a déclaré le ministère arménien sur X.
L’Arménie acquiert des obusiers automoteurs à roues MArG de 155 mm de fabrication indienne/ Le 19 novembre Indian Defence Research Wing a déclaré que l’Arménie avait acquis des obusiers automoteurs à roues MArG de 155 mm de fabrication indienne. « L’accord avec l’Arménie s’appuie sur un partenariat stratégique croissant entre les deux pays, l’Inde devenant un fournisseur clé d’équipements de défense de l’Arménie. En 2020, l’Arménie a acquis quatre unités radar mobiles Swathi auprès de l’Inde et en septembre 2022, un contrat de 245 millions de dollars a été signé pour l’achat de lance-roquettes multi-canons Pinaka, de roquettes antichars et de divers types de munitions », est indiqué dans l’article.

Dépôt par l’Arménie de son instrument de ratification du Statut de Rome de la CPI/ Le 17 novembre la Cour Pénale Internationale a déclaré que l’Arménie avait officiellement déposé son instrument de ratification du Statut de Rome de la Cour pénale internationale (CPI) le 14 novembre 2023. Le Statut entrera en vigueur pour l’Arménie le 1er février 2024. L’Arménie deviendra le 124ème État partie à adhérer au Statut et le 19ème État du groupe d’Europe orientale à le faire.
Le haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell a déclaré : « La ratification du Statut de Rome de la Cour pénale internationale témoigne de l’engagement de l’Arménie envers le droit international et la protection des droits de l’homme. Chaque adhésion nous rapproche de la participation universelle et de la fin de l’impunité pour les crimes les plus graves ».
Le France a également salué ce dépôt en déclarant : « La France salue le dépôt par l’Arménie de son instrument de ratification du Statut de Rome de la Cour pénale internationale (CPI), seule juridiction pénale internationale permanente et à vocation universelle, chargée de juger les personnes accusées de génocide, de crime contre l’humanité, de crime d’agression et de crime de guerre… ».
Incident de l’incendie des portes de l’unique synagogue d’Erevan/ Le 17 novembre, la commission d’enquête d’Arménie a déclaré d’avoir ouvert une enquête pénale sur l’incendie des portes de l’unique synagogue d’Erevan ayant eu lieu le 15 novembre. « Les informations factuelles révèlent que l’individu responsable des actes susmentionnés ne vit pas en Arménie et n’est pas citoyen de la République d’Arménie. Selon les informations obtenues, l’individu aurait quitté le territoire de la République d’Arménie immédiatement après avoir commis l’acte criminel susmentionné… », est indiqué dans le communiqué. Plus tôt une vidéo avait été diffusée sur les chaînes azerbaïdjanaises Télégramme, et la même vidéo a également été publiée sur la plateforme « X ». Selon les informations diffusées plus tard sur les chaînes Télégrammes arméniennes, il s’agissait d’un citoyen russe, qui « est arrivé le 15 novembre de Moscou à Erevan en seulement 8 heures. Immédiatement après son arrivée, il s’est dirigé de l’aéroport de Zvartnots vers la synagogue d’Erevan, où il a tenté d’incendier les portes d’entrée de la synagogue avec des substances inflammables ».
Le 18 novembre en répondant à la question sur le sujet d’Armenpress, la porte-parole du ministère arménien des Affaires étrangères a déclaré : « Comme nous l’avons déjà souligné précédemment, la République d’Arménie considère comme inadmissibles toute attaque contre une institution religieuse et en particulier toute manifestation de vandalisme, toute action irrespectueuse à l’égard de la synagogue d’Erevan. De tels cas d’intolérance ou d’incitation à l’intolérance sont inacceptables et des poursuites pénales ont déjà été engagées par les autorités compétentes de la République d’Arménie. Nous rejetons catégoriquement toute manipulation de l’incident, du sujet, que ce soit à des fins politiques, de propagande ou autres. L’antisémitisme et l’intolérance pour des raisons nationales ou religieuses n’ont pas leur place en Arménie ».
Accord entre l’Arménie et l’UE sur le statut de la mission de l’UE en Arménie/ Le 20 novembre, un accord a été signé entre la République d’Arménie et l’Union européenne sur le statut de la mission de l’UE en Arménie au ministère des Affaires étrangères d’Arménie.
Le chef de la délégation de l’UE Vasilis Maragos a déclaré : « Tout d’abord, je voudrais remercier les autorités arméniennes d’avoir accepté cette mission depuis février. Cette mission a déjà beaucoup apporté à l’Arménie en termes de stabilité et de sécurité. L’accord sur le statut que nous avons signé aujourd’hui contribuera à apporter une plus grande sécurité juridique lorsqu’il s’agira de réglementer les différents droits et obligations liés à la présence de la mission dans le pays ».

L’Arménie refuse l’assistance de l’OTSC/ Selon belta.by, lors d’une rencontre avec le président biélorusse Alexandre Loukachenko, le secrétaire général de l’OTSC Imangali Tasmagambetov a déclaré que l’Arménie avait demandé à ses partenaires de l’OTSC de retirer de l’ordre du jour le document sur l’assistance au pays.
« Malheureusement, deux événements n’ont pas pu être organisés. Tout d’abord, nos contacts internationaux avec les organisations internationales, telles que l’OSCE, sont conditionnés par leurs positions. D’autre part, le Conseil de sécurité collective a ordonné la finalisation de la décision sur l’assistance à l’Arménie. Bien que tous les autres alliés aient soutenu cette décision, la partie arménienne n’a montré aucun intérêt pour ce document et, de plus, lors de la phase finale de nos travaux, a demandé à le retirer complètement de l’ordre du jour », a déclaré le secrétaire général de l’OTSC.

Accusations de crime de guerre contre un habitant du Haut-Karabakh/ Selon l’Armenpress les autorités azéries ont porté des accusations de crime de guerre contre Rashid Beglaryan, un habitant du Haut-Karabakh qui a été emprisonné en Azerbaïdjan après avoir accidentellement traversé le territoire contrôlé par l’Azerbaïdjan en août.

Réfutation des informations sur la livraison de missiles à l’Ukraine/ Le 21 novembre le ministère arménien de la Défense a démenti les informations des médias selon lesquelles l’Arménie fournirait des missiles à l’Ukraine. « Une division compétente du ministère de la Défense surveille les informations des médias concernant le secteur et les commente ou y réagit selon les nécessités et les circonstances. Ces informations sont fausses et nous appelons les médias arméniens à ne pas diffuser les faux récits générés par les sources de propagande étrangère », a déclaré le porte-parole du ministère arménien à Armenpress.

Rédaction : Taisya HOVHANNISYAN Cette revue de presse est une synthèse réalisée à partir de publications arméniennes ou ayant trait à l’Arménie, parues au cours d’une journée définie et constitue un document de travail qui ne saurait en aucun cas exprimer le point de vue de l’Ambassade de France ou des autorités françaises. Toute reproduction de cette revue destinée notamment à une publication électronique, papier, destinée à des tiers, est soumise à autorisation de l’Ambassade de France en Arménie.N

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