Daniel Ioannisyan, coordinateur de l’ONG « Union des citoyens informés », note avec regret que la Géorgie a dépassé l’Arménie en obtenant le statut de candidat à l’adhésion à l’Union européenne. Selon lui, cette démarche de l’UE est un message clair qui peut être accepté et compris aussi bien par les pays qui ont reçu ce statut et qui sont actuellement en négociations, que par d’autres États qui ne font pas encore partie de la famille européenne.
« C’est un message que l’Union européenne accepte, qu’elle porte les valeurs de l’Union. Pour le moment, l’Arménie n’est en rien inférieure à la Géorgie, mais je regrette qu’elle n’y soit pas. Il était clair que la Biélorussie et l’Azerbaïdjan ne feraient pas partie de la famille européenne, c’était prévisible et il y a encore des espoirs pour l’Arménie. En même temps, il est important qu’il ne s’agisse pas d’une adhésion définitive, mais d’un statut de candidat. La Turquie est candidate depuis 30 ans » a-t-il déclaré lors d’un entretien avec « Haykakan Jamanak ».
Toutefois, selon ce dernier, cela ne signifie pas que la Géorgie ait progressé à toutes les étapes et pour son intégration à l’UE, ce pays a encore un long chemin à parcourir.
« Les chemins sont différents, commençant par les questions liées à la sécurité alimentaire et terminant par les droits de l’homme dans la démocratie. C’est si vaste qu’on ne peut pas le dire en deux mots. Quoi qu’il en soit, le fait que la Géorgie reçoive le statut de candidat est un message politique indiquant que ce pays suit également la Moldavie et l’Ukraine. Le message selon lequel les obstacles politiques à l’adhésion de la Géorgie ont été largement surmontés et c’est pourquoi la volonté politique de l’Union européenne était nécessaire, ce qui a été enregistré. La prochaine étape est celle que l’Ukraine et la Moldavie ont atteinte hier, c’est-à-dire qu’elles se trouvent désormais au stade des négociations » note-t-il.
Et ces étapes peuvent durer assez longtemps, pense Daniel Ioannisyan. Selon lui, peut-être que l’Union européenne obligera désormais la Géorgie à mettre la démocratie et les droits de l’homme en conformité avec les normes européennes, qui sont assez élevées. « Il n’est pas possible de passer du statut de candidat au stade des négociations en un an, cela peut prendre des décennies. Outre la volonté de l’Union européenne, ces pays doivent également avoir la volonté et faire preuve de croissance. La croissance nécessite parfois une volonté politique. Par exemple, si nous parlons de démocratie et d’élections, alors des élections de qualité nécessitent une volonté politique » dit-il.
Concernant l’annonce de l’UE selon laquelle elle n’élargira pas son nombre de membres européens avant 2030, l’interlocuteur précise que ce n’est pas une période si longue. Même si la Géorgie rejoint l’UE après 7 ans, cela se fera assez rapidement. « Après l’adhésion de la Géorgie à l’UE, cela signifie que nous pouvons devenir un voisin direct de l’Union européenne. Après quelques heures de route d’Erevan, nous apparaîtrons dans l’Union européenne, ce qui signifie que nous aurons la possibilité d’adhérer à l’Union européenne. Le développement économique et démocratique de la Géorgie découle des intérêts de l’Arménie. Source Armtimes
Krikor Amirzayan
Author: Krikor Amirzayan
Krikor Amirzayan est un caricaturiste et journaliste arménien. Ses œuvres – articles et caricatures – paraissent dans différents titres de la presse en Arménie et en diaspora. En France il est l'un des rédacteurs du site d'information www.armenews.com. Il est l'auteur de deux livres de caricatures L'Indépendance (Erevan, 1995) et Oh ! Arménie, Arménie ! (Erevan, 1999). Il vit à Valence (France). En 2002 l'Express l'a désigné parmi « Les 50 qui font bouger Valence » Krikor Amirzayan a réalisé de nombreuses expositions de ses caricatures. Krikor Amirzayan a été décoré de la Médaille d'or du ministère de la Diaspora de la République d'Arménie, médaille qui lui fut remise le 14 novembre 2014 à Bourg-lès-Valence par l'ambassadeur d'Arménie en France Viguén Tchitétchian1. En juillet 2017 il reçut le 1er Prix de la "Défense de la langue arménienne" à Erévan par le ministère arménien de la Diaspora
