Situation sécuritaire/ Le 12 février le ministère arménien de la Défense a déclaré que les informations diffusées par les médias azerbaïdjanais concernant l’ouverture présumée du feu par les gardes frontières arméniens sur la section Kapan-Zangelan de la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan le 12 février faisaient l’objet d’une enquête. Le 13 février le ministère arménien a déclaré que les forces azerbaïdjanaises avaient tiré tôt le matin avec des armes légères sur des positions militaires arméniennes dans la section de Nerkin Hand dans la province de Syunik. « Suite aux tirs des forces armées azerbaïdjanaises vers Nerkin Hand, la partie arménienne a, selon des informations préliminaires, fait état de 2 morts et blessés au combat. Le ministère de la Défense publiera une déclaration supplémentaire », est indiqué dans le communiqué. Plus tard le ministère arménien a déclaré que le côté arménien comptait 4 victimes et 1 blessé.
Plus tard le ministère arménien a réfuté la déclaration publiée par le Ministère de la Défense de l’Azerbaïdjan, selon laquelle entre 20h50 et 23h40 le 12 février, des unités des Forces armées de la République d’Arménie avaient tiré en direction de positions azerbaïdjanaises situées dans la partie nord-est de la frontière.
Le ministère arménien a également déclaré que les tirs des forces armées azerbaïdjanaises sur les positions de combat arméniennes à proximité de Nerkin Hand (province de Syunik) avaient cessé à 9h30.
Le ministère arménien des Affaires étrangères a déclaré à cette occasion : «…Cela montre que l’Azerbaïdjan cherche des prétextes pour provoquer une escalade aux frontières. Ces actions de recours à la force ont été précédées par les déclarations belliqueuses des dirigeants militaro-politiques azerbaïdjanais, ainsi que par les derniers préparatifs d’information et de propagande. Les dirigeants azerbaïdjanais tentent continuellement de faire échouer les efforts des acteurs intéressés à la stabilité et à la sécurité dans le Caucase du Sud pour reprendre les négociations visant à normaliser les relations entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Nous condamnons fermement les provocations militaires de l’Azerbaïdjan, et nous l’appelons à s’abstenir de toute mesure déstabilisatrice et à reprendre les négociations. Nous réitérons une fois de plus les propositions formulées précédemment par la partie arménienne concernant la mise en œuvre de mesures fiables pour accroître la sécurité des frontières ».
L’interview du Premier ministre arménien à The Telegraph/ Le 13 février le Premier ministre arménien Nikol Pachinian a donné une interview au journal britannique The Telegraph. S’agissant des raisons du retard du processus de la paix, le Premier ministre a déclaré : « …L’architecture et les principes du traité de paix entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan ont été convenus, et à la fin de l’année dernière, il nous a semblé que nous étions très proches de l’accord final sur le texte du traité de paix. Mais dès le début, l’Azerbaïdjan a refusé de participer à des négociations de différents formats à trois reprises, après quoi des élections présidentielles ont été annoncées en Azerbaïdjan. En fait, nous en sommes à ce stade, et je suppose qu’après les élections présidentielles, nous serons en mesure de réaliser ces points, s’il y a une volonté politique du moins. Je peux affirmer que le gouvernement arménien, aujourd’hui comme hier, a la volonté politique de parvenir à une paix concrète dans notre région et de signer un traité de paix avec l’Azerbaïdjan sur la base des accords susmentionnés ».
S’agissant des relations de l’Arménie avec l’Union Européenne, le Premier ministre a déclaré : « Avant même que je ne devienne Premier ministre, l’Arménie et l’UE ont signé un accord de « partenariat global et renforcé ». Cet accord est aujourd’hui en cours de mise en œuvre. Il est évident que les relations entre l’Arménie et l’Union européenne s’approfondissent, et il est évident que les relations entre l’Arménie et l’Union européenne s’approfondissent également dans les conditions et en raison de la mise en œuvre de l’ « accord de partenariat global et renforcé ». Mais, bien sûr, d’un autre côté, il est évident que les relations entre l’Arménie et l’Union européenne se rapprochent, parce que, selon la communauté internationale, nous avons obtenu des succès manifestes dans la voie de la réalisation des réformes démocratiques. Vous savez, cette nuance est très importante pour comprendre notre situation, la situation et les nombreux événements qui se déroulent en Arménie. Nous ne tournons le dos à personne. Nous mettons en œuvre les messages reçus de notre peuple. Et ce message, ce sont d’abord les réformes démocratiques. Et la démocratie, les réformes démocratiques, le développement d’une société démocratique ne sont pas juste des priorités pour nous, apparues au gré des circonstances. J’ai déclaré à maintes reprises qu’il s’agissait d’une stratégie pour nous, et dans mon discours au Parlement européen, j’ai dit que nous poursuivrions la mise en œuvre de ces stratégies, que nous poursuivrions ces réformes. Et j’ai dit que la République d’Arménie était prête à être aussi proche de l’Union européenne que l’Union européenne le jugeait possible ».
S’agissant des relations avec la Russie, le Premier ministre a déclaré: « Nous n’avons pas dit que nous refusions et rejetions la coopération avec la Russie en général et dans le domaine de la sécurité en particulier. Nous avons dit que nous allions diversifier nos relations en matière de sécurité. Qu’est-ce que cela signifie ? Cela signifie-t-il que nous allons rompre nos relations avec la Russie en matière de sécurité ? Non, cela ne signifie pas cela, mais cela signifie que dans le domaine de la sécurité, nous nous préparons, nous sommes prêts, nous discutons et nous travaillons pour établir des relations, par exemple, avec l’Union européenne, qui est déjà une réalité, avec la France, qui est déjà une réalité, avec les États-Unis, qui sont déjà une réalité à bien des égards, avec la République islamique d’Iran, qui est déjà une réalité à bien des égards, avec l’Inde, qui est déjà une réalité à bien des égards, et avec de nombreux autres pays avec lesquels nous sommes en train de négocier. Nos relations de sécurité avec les États-Unis, la France, l’Inde ou l’Union européenne ne sont évidemment pas dirigées contre la Russie. Il s’agit simplement d’une réalité : les relations de sécurité que nous avons eues par le passé ne répondent pas à nos besoins en matière de sécurité.
Aucun sujet de ce type n’est inscrit à notre ordre du jour relatif à l’OTAN. En d’autres termes, nous n’avons pas discuté et ne discutons pas de l’adhésion à l’OTAN… ».
Entretien des ministres français et arménien des Affaires étrangères/ Le 9 février Stéphane Séjourné, Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, s’est entretenu avec son homologue arménien, Ararat Mirzoyan. Le Ministre français a marqué l’engagement inconditionnel, entier et constant de la France en soutien à la souveraineté et la résilience de l’Arménie. Les Ministres ont évoqué les axes de renforcement de nos coopérations bilatérales, notamment le développement de projets d’infrastructures dans les domaines des transports, de l’énergie et de l’eau. Ils ont aussi échangé sur le renforcement des relations entre l’Union européenne et l’Arménie.
De nouveaux formulaires sur l’emplacement des zones minées également remis à certains partenaires internationaux/ De nouveaux formulaires sur l’emplacement des zones minées, obtenus à la suite d’enquêtes menées auprès d’anciens responsables du Haut-Karabakh, guidés par le désir de régler les questions humanitaires et comme moyen de renforcer la confiance, ont été remis à la partie azerbaïdjanaise le 26 janvier. « Compte tenu des spéculations de l’Azerbaïdjan sur les formulaires de placement de champs de mines, l’Arménie a également fourni ces formulaires à certains partenaires internationaux qui, si nécessaire, peuvent également être impliqués dans le processus de confirmation de leur exactitude », a déclaré le ministère arménien des Affaires étrangères à la chaîne de télévision publique arménienne.
Nathalie Loiseau distinguée par le République d’Arménie/ Le 12 février le ministre arménien des Affaires étrangères Ararat Mirzoyan s’est entretenu avec Nathalie Loiseau, députée européenne, présidente de la sous-commission Sécurité et Défense du Parlement européen. Le ministre Mirzoyan a remercié Nathalie Loiseau pour sa contribution significative à la promotion des questions d’importance capitale pour la République d’Arménie, à la protection des valeurs humanistes, et lui a décerné la « Médaille de la gratitude » de l’Arménie.
Rédaction : Taisya HOVHANNISYAimage005.pngCette revue de presse est une synthèse réalisée à partir de publications arméniennes ou ayant trait à l’Arménie, parues au cours d’une journée définie et constitue un document de travail qui ne saurait en aucun cas exprimer le point de vue de l’Ambassade de France ou des autorités françaises. Toute reproduction de cette revue destinée notamment à une publication électronique, papier, destinée à des tiers, est soumise à autorisation de l’Ambassade de France en Arménie.