L’Arménie a donné à la Russie jusqu’au 1er août pour retirer ses gardes-frontières de l’aéroport international Zvartnots d’Erevan, a déclaré mardi le Premier ministre Nikol Pachinian.
Depuis des décennies, des gardes-frontières russes sont stationnés à Zvartnots, ainsi que le long des frontières de l’Arménie avec la Turquie et l’Iran, dans le cadre des liens militaires étroits qui unissent la Russie et l’Arménie. Le 6 mars, un haut fonctionnaire a annoncé la décision du gouvernement arménien de les retirer de l’aéroport. Cette décision s’inscrit dans un contexte de détérioration continue des relations entre Erevan et Moscou.
M. Pachinian a déclaré que cette demande avait été officiellement communiquée aux commandants des gardes-frontières russes en Arménie.
« Ils ont été informés que le service des gardes-frontières arméniens à Zvartnots avait acquis suffisamment d’expérience et de compétences pour effectuer les contrôles frontaliers à l’aéroport sans l’aide de la Russie », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse.
« La date limite est fixée au 1er août 2024. À partir du 1er août, nous assurerons nous-mêmes ce service », a-t-il ajouté.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a confirmé que la partie arménienne avait informé les Russes de sa décision dans une lettre. Il a ajouté que les autorités russes et arméniennes compétentes avaient entamé des « contacts » à ce sujet.
« Je ne peux pas en dire plus pour l’instant », a déclaré M. Peskov aux journalistes. « Naturellement, les contacts à tous les niveaux possibles se poursuivront. »
Le 7 mars, Viktor Bondarev, membre éminent de la chambre haute du Parlement russe, a qualifié la demande de retrait russe de l’aéroport d’Erevan de « première mesure inamicale majeure » du gouvernement Pachinian à l’égard de la Russie.
M. Bondarev a suggéré qu’Erevan pourrait également demander le retrait de tous les gardes-frontières et de toutes les forces militaires russes d’Arménie. Il a déclaré qu’il « ne recommanderait pas aux autorités arméniennes de ne serait-ce qu’y penser ».
Jusqu’à présent, M. Pachinian n’a fait part d’aucun projet de ce type. Son ministre des Affaires étrangères, Ararat Mirzoyan, a souligné la semaine dernière que le gouvernement arménien souhaitait que les gardes-frontières russes ne quittent que l’aéroport.
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