La visite du Premier ministre dans la région du Tavouch/ Le 18 mars le Premier ministre Pachinian s’est rendu dans la région de Tavouch pour rencontrer les résidents ruraux et discuter avec eux le processus de délimitation. Il a déclaré : « …Qu’y a-t-il de particulier ici ? Vous savez que l’Azerbaïdjan parle de 4 villages, il s’agit des 4 villages non enclavés. Vous savez que nous parlons de 31 villages. Nous soulevons cette question, ils soulèvent cette question. Et lorsque nous voulons avancer dans ces discussions, même si nous nous appuyons sur la logique selon laquelle nous avons 31 localités dans une situation problématique, alors que l’Azerbaïdjan en a moins, l’Azerbaïdjan utilise l’argument selon lequel le territoire réel d’aucune des localités de la République d’Arménie n’est sous le contrôle de l’Azerbaïdjan, c’est-à-dire que la zone résidentielle du village n’est pas sous le contrôle de l’Azerbaïdjan. Que disent-ils ? Ils disent : libérons mutuellement les territoires des colonies, puis discutons et parlons des zones vitales des villages et des colonies. Bien sûr, nous apportons des contre-arguments, nous disons que le village n’est pas seulement l’administration du village, le village est aussi ses zones vitales, je veux dire que pendant ces discussions, nous apportons tous les arguments, et ces arguments sont justes. Notre politique est que nous ne devons pas permettre la guerre, nous ne devons pas permettre que la guerre commence. Et c’est aussi la raison pour laquelle nous avons décidé d’ajuster la frontière de la République d’Arménie dans ces zones et nous le faisons non seulement pour le bien de la République d’Arménie, mais aussi en particulier pour le village de Voskepar, le village de Kirants, afin d’assurer la sécurité de ces villages ».
Le 21 mars lors d’une séance de questions-réponses avec les membres du gouvernement à l’Assemblée nationale, le Premier ministre a précisé : « Du côté de l’Arménie, Baghanis, du côté de l’Azerbaïdjan, Baghanis-Ayrum. Il ne s’agit pas des mêmes villages. Du côté arménien, Voskepar, du côté azerbaïdjanais, une partie du village d’Ashaghi-Askipar. Du côté arménien, Kirants, du côté azerbaïdjanais, le village de Kheremli. Du côté arménien, il y a Berkaber et la section frontalière en face avec le village de Kzyl-Hajili en Azerbaïdjan (…) Voskepar est sur la carte et Ashaghi-Askipara a toujours été à l’extérieur. Kirants se trouve sur cette carte. Le village de Kherimli est à l’extérieur. Berkaber est sur cette carte. Kzil-Hajili a toujours été à l’extérieur ». Il a également déclaré que pour l’instant, l’Arménie et l’Azerbaïdjan n’étaient pas parvenus à un accord sur les cartes à utiliser dans le cadre du processus de délimitation.
Visite du Secrétaire général de l’OTAN/ Le Secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg qui est en Arménie le 19 mars pour une visite de travail, s’est entretenu avec le Premier ministre arménien. Dans son discours le Premier ministre Pachinian a déclaré : « Nous sommes intéressés par la poursuite du développement du dialogue politique existant et l’élargissement du partenariat avec l’Alliance ainsi qu’avec les différents États membres. Nous espérons que le nouveau format de coopération entre l’Arménie et l’OTAN, le « Programme de partenariat sur mesure », sera bientôt approuvé. À la lumière des développements dans notre région, il est extrêmement important pour l’Arménie de renforcer sa résilience et de développer des capacités de défense appropriées (…) Nous attendons le soutien résolu de la communauté internationale, y compris de l’OTAN, au processus de paix entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, fondé sur des principes connus et mutuellement convenus, ainsi qu’au rejet sans équivoque de la politique de coercition et de menace… ». Le Secrétaire Stoltenberg a déclaré quant à lui : « L’Arménie est depuis longtemps un partenaire de l’OTAN, et je salue et apprécie votre contribution aux missions et opérations de l’OTAN. Depuis près de 20 ans, l’Arménie est l’un des partenaires les plus importants de la mission de maintien de la paix de l’OTAN, contribuant à garantir un environnement sûr et sécurisé à toutes les communautés vivant au Kosovo. Et je salue la participation accrue de vos militaires ces dernières années.
Lors de la réunion d’aujourd’hui, nous avons discuté de l’importance de la stabilité dans le Caucase du Sud. C’est important pour la sécurité euro-atlantique alors que nous sommes confrontés à un monde de plus en plus dangereux.
Aujourd’hui, l’Arménie et l’Azerbaïdjan ont une chance de parvenir à une paix durable après des années de conflit. C’est pourquoi j’appelle les deux pays à parvenir à un accord qui ouvrira la voie à la normalisation des relations et à une paix durable pour vos peuples. L’OTAN soutient la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Arménie et vos aspirations pacifiques… ».
Déclarations de la porte-parole russe des Affaires étrangères/ Lors du point de presse du 20 mars la porte-parole russe des Affaires étrangères Maria Zakharova a déclaré : « Nous voyons comment les pays occidentaux incitent Erevan à détruire les tendances positives que vous évoquez, tant dans les contacts avec Bakou qu’avec Moscou. Nous avions et avons toujours des relations avec Erevan. Je suis sincèrement convaincu qu’ils continueront à évoluer dans le sens de l’alliance. Nous voyons comment les Occidentaux tentent d’infiltrer la situation dans cette région afin de poursuivre exclusivement leurs intérêts. Quels sont leurs intérêts ? L’idéologie du « chaos contrôlé » sans fin. Une autre chose est qu’ils ont déjà oublié comment gérer le « chaos ». Mais l’idéologie est restée. La mission de l’UE depuis le territoire arménien espionne notre pays, l’Iran et l’Azerbaïdjan. Cela a des preuves factuelles. Une telle activité destructrice entraîne des tensions croissantes dans la région et peut même avoir des conséquences irréversibles. Ceci est compris par tous ceux qui ont accès aux sources d’information et qui peuvent les analyser. Ils ont répété à plusieurs reprises que toutes les recettes pour résoudre les relations entre Bakou et Erevan, y compris en ce qui concerne le traité de paix, les questions de délimitation des frontières, le déblocage des communications de transport, sont énoncées dans un ensemble d’accords trilatéraux entre les dirigeants de la Russie, Azerbaïdjan et Arménie… ».
Elections présidentielles en Russie/ Le jour des élections présidentielles russes les Russes installés en Arménie ont participé au mouvement de contestation « Midi contre Poutine ». Une file d’attente de 400 mètres de ceux qui avaient envies de participer aux élections, avait été créée devant l’ambassade de Russie à Erevan. Des bureaux de vote étaient présents à Erevan et à Gyumri.
Le Premier ministre arménien a félicité le Président Poutine à l’occasion de sa réélection en déclarant : « J’espère que le dialogue dans tous les domaines d’intérêt bilatéral se développera au bénéfice des peuples arménien et russe. Je vous souhaite, cher Vladimir Vladimiri, santé, bonheur et davantage de succès dans vos activités ».
Déclaration sur le retrait potentiel des poursuites intentées par l’Arménie contre l’Azerbaïdjan devant les tribunaux internationaux/ L’ancien défenseur des droits humains d’Arménie, Arman Tatoyan, l’actuel et l’ancien « défenseurs des droits de l’homme » du Haut-Karabakh ainsi que deux experts arméniens en droit international ont fait une déclaration commune concernant le retrait potentiel des poursuites intentées par l’Arménie contre l’Azerbaïdjan devant les tribunaux internationaux et d’autres instances ont suscité de sérieuses inquiétudes. Des 42 Organisations non-gouvernementales ont également fait une déclaration au même sujet.
Le 21 mars lors d’une séance de questions-réponses avec les membres du gouvernement à l’Assemblée nationale, le Premier ministre Nikol Pachinian a déclaré à ce sujet : « Nous avons déclaré que si le traité de paix est tout à fait prêt à être signé et que la République d’Arménie se considère prête à signer ce traité, et s’il existe un sujet qui nécessite le retrait mutuel des affaires juridiques devant les tribunaux internationaux, alors elle peut être discuté, et cela peut même être considéré comme logique. Si nous constatons qu’une paix stable et durable n’est pas instaurée, il est clair que nous n’abandonnerons pas cet outil ».
Immunité diplomatique à la mission de surveillance de l’UE/ Le 19 mars le parlement arménien a approuvé mercredi la décision du gouvernement d’accorder l’immunité diplomatique aux membres d’une mission de surveillance lancée par l’Union européenne le long de la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan il y a un an.
Manifestations des réfugiés du Haut-Karabakh/ Des centaines de réfugiés du Haut-Karabakh ont manifesté le 20 mars à Erevan pour exiger que le gouvernement arménien étende ses programmes d’aide en leur faveur et recherche des garanties de sécurité internationale pour leur retour dans leur pays d’origine.
