Le roi Abdallah II de Jordanie et le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan ont appelé dimanche à Amman les voisins de l’Irak à « coopérer » pour aider ce pays à surmonter les violences confessionnelles, a rapporté l’agence officielle jordanienne Petra.
Les deux dirigeants « ont exprimé leur condamnation de la violence confessionnelle en Irak et souligné que les voisins de l’Irak devaient coopérer pour aider ce pays à surmonter la crise », a ajouté l’agence.
Le roi Abdallah II sera l’hôte jeudi prochain d’un sommet entre le président américain, George W. Bush, et le Premier ministre irakien, Nouri al-Maliki, alors que les violences entre sunnites et chiites irakiens ont atteint des niveaux records vendredi dernier avec l’attentat le plus meurtrier depuis la fin des combats en 2003 (202 morts dans un quartier chiite de Bagdad).
Le souverain jordanien a exhorté la Turquie « à rallier le soutien de la communauté internationale au rétablissement de la stabilité en Irak et à la sauvegarde de son unité », a précisé Petra.
Pour sa part, M. Erdogan a félicité la Jordanie d’accueillir un sommet Bush-Maliki, qu’il a qualifié d' »avancée positive pendant une période critique pour l’Irak ».
Le dirigeant turc a averti samedi qu’Ankara considérait une « division de l’Irak en trois régions (kurde, sunnite et chiite) comme le début de la guerre civile ».
M. Bush, qui doit arriver mercredi en Jordanie, tiendra jeudi une conférence de presse conjointe avec M. Maliki après leurs discussions sur la situation en Irak. Les deux dirigeants doivent également avoir des entretiens avec Abdallah II.
Le roi de Jordanie et M. Erdogan ont également évoqué lors de leurs entretiens les efforts en cours pour relancer les discussions entre Israël et les Palestiniens. « L’absence de solution du problème palestinien est la cause principale de l’instabilité touchant la région », a affirmé Abdallah II, selon Petra.
