Absence remarquée du président Kotcharian au sommet de la CEI

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Maladie diplomatique ou réels problèmes de santé ? L’absence remarquée du président arménien Robert Kotcharian au sommet des chefs d’Etat de la Communauté des Etats indépendants qui se déroulait les 21 et 22 juillet au Kremlin à Moscou sous l’égide de Vladimir Poutine a donné libre cours aux spéculations sur l’état des relations entre la Russie et l’Arménie, qui passe pour sa plus fidèle alliée au sud du Caucase. Le président arménien, qui a annulé à la dernière minute sa visite à Moscou, où il devait avoir un entretien avec M. Poutine en marge du sommet, se retrouve de ce fait aux côtés des présidents ukrainien et géorgien qui ont ouvertement boycotté la réunion pour marquer leur hostilité à la Russie, et du président turkmène, qui par principe se tient à l’écart de ce genre de rencontres, même s’il a gardé d’étroites relations avec le Kremlin. Même le président azerbaïdjanais Ilham Aliev, qui a relancé avec ses homologues géorgien, ukrainien et moldave une association visant à faire contrepoids à la CEI, le GUAM, et qui n’est guère en odeur de sainteté à Moscou quelques jours après l’inauguration en fanfare de l’oléoduc B-T-C contournant la Russie, avait jugé utile de participer au sommet du Kremlin. C’est par un bref communiqué diffusé le 21 juillet au soir et faisant état d’un « malaise respiratoire d’origine viral » que la présidence arménienne avait annoncé que Robert Kotcharian ne se rendrait pas à Moscou. Le président arménien, âgé de 51 ans, n’a jusqu’à présent pas eu de problèmes de santé notables, à l’exception d’une crise d’appendicite pour laquelle il avait été hospitalisé en février 2002. Il passe pour être un sportif et ne manque jamais une occasion de pratiquer la natation ou le ski lorsqu’il prend des congés. Lundi dernier, la présidence avait indiqué qu’il avait passé le week end dans un « resort arménien », et n’a pas précisé depuis si c’est là qu’il aurait contracté cette soudaine maladie. Toujours est-il que c’est sans lui que le président russe et ses sept homologues des pays de l’ex-URSS présents à Moscou ont discuté le 22 juillet des moyens de réformer la CEI, une association aux contours lâches née sur les décombres de l’Union soviétique et sur laquelle la Russie comptait pour restaurer son influence dans son « étranger proche ». Parmi les propositions avancées, on notera celle du président kazakh Noursoultan Nazarbaïev qui a plaidé en faveur de la parité entre les membres de l’association dont les relations devraient être selon lui essentiellement de nature économiques, de telle sorte que des pays comme la Géorgie, la Moldavie et l’Ukraine, tentés par l’Occident et très sceptiques quant à l’avenir de la CEI, puissent y trouver leur place. V. Poutine lui-même en mars 2005 avait publiquement mis en doute l’utilité de la CEI, une association créée pour gérer le divorce à l’amiable des républiques soviétiques, avait-il déclaré, la comparant à l’UE qui s’est créée au contraire par une volonté commune de ses membres de se réunir. Mais pour la Russie, la CEI et ses institutions annexes à vocation économique et sécuritaire restent l’unique moyen de conserver une influence dans son ancien empire, et elle n’est pas disposée à y renoncer. Une attitude qui ne peut qu’éloigner davantage l’Ukraine, dont le président IOuchtchenko se débat dans une grave crise politique, qui risque de se solder par le retour à la tête du gouvernement de son ancien rival prorusse, M. Ianoukovitch, vainqueur des législatives de mars et la Géorgie, dont le président Mikhaïl Saakachvili a annulé sa visite à Moscou en raison du soutien apporté selon lui par la Russie aux deux régions séparatistes de Géorgie, l’Ossétie du Sud et l’Abkhazie. Le président géorgien avait par ailleurs douté de l’utilité de sa présence à ce sommet, en marge duquel il aurait souhaité avoir un entretien avec M. Poutine qui n’était manifestement pas disposé à le lui accorder. La tension était montée d’un cran ces derniers jours entre Moscou et Tbilissi, la Russie accusant notamment la Géorgie de multiplier les provocations en Ossétie du Sud afin d’en chasser les forces d’interposition russes et de reprendre le contrôle de la région séparatiste.

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Author: raffi

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