Une société espagnole d’énergie renouvelable a été officiellement engagée mercredi pour la construction de la première grande centrale solaire d’Arménie à un coût estimé à 50 millions de dollars. L’usine de 55 mégawatts sera construite à Mets Masrik, un village situé près de la côte est du lac Sevan. Le projet historique sera principalement financé par une subvention de la Banque mondiale allouée au gouvernement arménien en 2015. Un appel d’offres international pour le projet a attiré des offres de deux douzaines de sociétés énergétiques du monde entier. Un consortium de deux sociétés espagnoles, Fotowatio Renewable Ventures (FRV) et FSL Solar, a été déclaré vainqueur de l’appel d’offres lancé par le gouvernement en mars.
Le ministère arménien de l’énergie a déclaré qu’ils promettaient le coût le plus bas de l’électricité à générer à l’installation. Il sera moins cher que l’énergie fournie par les dizaines de petites centrales hydroélectriques disséminées dans le pays montagneux, a indiqué le ministère. Un accord sur la construction et l’exploitation de l’usine de Mets Masrik a été signé à Erevan par le ministre de l’Energie Artur Grigorian et Nicolas Fasquelle, directeur général de FRV pour le Moyen-Orient et l’Afrique. Le bureau de presse de Artur Grigorian a déclaré que Fasquelle a exprimé sa confiance quant à la mise en uvre réussie du projet. “L’usine aura une superficie d’environ 100 hectares – la taille de 150 terrains de football combinés“, a déclaré la société FRV dans un communiqué du 2 juillet. “Elle générera suffisamment d’énergie pour alimenter environ 21 400 foyers.“
Le communiqué indique que l’usine appelée Masrik-1 devrait être construite d’ici la fin de l’année 2020. La FRV embauchera 300 personnes pour la construction de l’usine, a-t-elle ajouté. “La volonté croissante de l’Arménie de stimuler les énergies renouvelables constitue un facteur décisif pour l’engagement dans le pays, car elle présente de nombreuses opportunités pour réaliser des projets d’énergie propre“, a déclaré M. Fasquelle. L’ancien gouvernement arménien qui a été changé suite à des manifestations massives en mai, s’est engagé à augmenter de manière significative la part de l’hydroélectricité et des autres énergies renouvelables dans la production d’électricité domestique. S’exprimant en janvier, le ministre de l’Energie, Ashot Manukian, a déclaré que l’objectif du gouvernement était de faire en sorte que les sources renouvelables répondent à au moins la moitié des besoins énergétiques de l’Arménie au cours des prochaines années. Un des députés de Manukian, Hayk Harutiunian, a déclaré début avril que l’énergie solaire devrait représenter au moins 20% de la production d’électricité arménienne d’ici 2030.
Il n’est pas encore clair si le nouveau gouvernement se tient à ces objectifs ambitieux. Le Premier ministre Nikol Pashinian a discuté de Mets Masrik et d’autres projets d’énergie renouvelable lors d’une réunion avec de hauts fonctionnaires du gouvernement qui s’est tenue mardi. Selon le Service National des Statistiques (NSS), les centrales hydroélectriques représentaient environ 30% de l’électricité produite dans le pays l’année dernière. En comparaison, les centrales thermiques utilisant du gaz naturel représentaient 37% du total. Les 33,7% d’énergie restants ont été générés par la centrale nucléaire de Metsamor.
