Vartan Malkhassian, un ancien vétéran de la guerre du Haut-Karabagh inculpé pour complot de coup d’Etat accuse les autotités de se servir du code pénal pour se venger de ses opinions politiques. Dans une interview à la RFE/RL, il a donc critiqué l’utilisation faite du code criminel contre lui. L’article 301 du code arménien prévoit une peine de trois ans pour un tel délit. Pour Malkhassian, il est difficile de mesurer la gravité de cet «appel public».
Membre de l’Alliance des volontaires arméniens, Malkhassian a été condamné à une peine de deux ans de prison pour avoir appelé à un «violent renversement de l’ordre constitutionnel.» Les procureurs ont accusé Malkhassian et le leader du groupe, Zhirayr Sefilian, d’avoir appelé à un renversement dans un discours prononcé en décembre dernier lors d’un congrès du groupe. Le Service de sécurité nationale (NSS) les a accusé d’avoir monté un plan armé contre le gouvernement.
«Mon discours n’était pas du tout un appel à la violence, a dit Malkhassian. Je l’ai adressé à ceux qui souillent le pays et aux gangs criminels. Rien de cela ne peut être considéré comme un état d’ordre constitutionnel.»
Sefilian, un citoyen libanais qui a été commandant entre 1991 et 1994 pendant la guerre contre l’Azerbaïdjan, a été acquitté pour cette affaire mais condamné à dix-huit mois de prison pour port d’armes illégal. Malkhassian est quant à lui convaincu qu’il a été arrêté pour ses idées politiques et son mouvement d’opposition aux concessions en Azerbaïdjan.
«Ils ont cherché une occasion de se venger», a-t-il dit à la RFE/RL. «Mais nous sommes devenus encore plus inflexibles face à cette pression.»
