Le porte-parole du PS Julien Dray a déclaré mardi 9 mai 2006 que la reconnaissance par la Turquie du génocide arménien était « l’un des éléments intangibles » pour l’adhésion de ce pays à l’Union européenne.
M. Dray a commenté lors d’un point de presse « l’incident diplomatique ouvert par la Turquie suite à la reconnaissance du génocide arménien », après le rappel à Ankara pour consultation de l’ambassadeur turc en France.
Il a aussi relevé qu’« un certain nombre d’associations » tentent « de faire pression sur les parlementaires » pour l’abandon de propositions de loi (l’une PS, l’autre UMP) sanctionnant le non-respect de la reconnaissance du génocide.
Selon le responsable socialiste, « derrière » la critique de
l’instauration de sanctions pour négation du génocide, « c’est le principe de la reconnaissance du génocide arménien qui est en cause ». « Nous sommmes fiers que la France ait reconnu ce génocide et c’est dans cet état d’esprit que nous déposons une proposition de loi » qui sera discutée le 18 mai « pour que ceux qui s’attaquent à cette reconnaissance puisse être sanctionnés », a affirmé M. Dray.
« Nous tenons à cette loi, et nous réaffirmons que c’est un des éléments, dans la discussion avec la Turquie, qui est intangible pour nous », a-t-il conclu, alors que les négociations se poursuivent sur l’adhésion de ce pays à l’UE.