Affaire Ergenekon : 8 nouvelles personnes interpellées à Ankara et Trabzon

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Au total sept personnes ont été placées en garde à vue à Ankara, dans le cadre de l’enquête Ergenekon concernant le mystérieux réseau agissant au sein de l’Etat, a-t-on appris mardi.

Suite à la recommendation du parquet de la République à Istanbul, la police à Ankara a placé en garde à vue mardi tôt dans la matinée, le président de la Chambre de Commerce d’Istanbul, (ATO), Sinan Aygün, le président de l’ADD, (Association pour la Pensée d’Atatürk, 1881-1938, fondateur de la Turquie moderne), le général à la retraite Sener Eruygur, le générale à la retraite Hursit Tolon, le journaliste, éditorialiste et représentant pour Ankara du quotidien Cumhuriyet, Mustafa Balbay et 3 autres personnes, (Kemal Aydin, Neriman Aydin et Hamza Demir).

Les personnes ont été interpellées à leurs domiciles par la brigade anti-terroriste de la Sûreté d’Ankara, indique-t-on.

Selon les responsables de la Sûreté, à l’issue d’un examen médical et des formalités administratives, les 7 personnes seront tranférées à Istanbul.

Par ailleurs, à Trabzon, (nord-est), à la demande du parquet d’Istanbul, le Directeur-général de la société commerciale et industrielle Ati, spécialisée dans la technologie destinée aux services sanitaires, le Dr. Ercument Ovalý a été placé en garde vue.

Selon les médias, aut total 25 personnes sont en garde à vue dans le cadre d’Ergenekon.

Selon les responsables d’ATO, Sinan Aygün « n’a pas été placé en garde à vue », il a été amené à la Sûreté pour des renseignements, sera bientôt de retour à l’ATO et s’exprimera devant la presse.

Depuis 1 an, plusieurs personnes sont détenues dans le cadre de l’affaire Ergenekon, dont le président du parti des Travailleurs, (IP, gauche nationaliste), Dogu Perinçek, son bras-droit, les directeurs de la publication d’ « Ulusal Kanal » et du magazine politique « Aydýnlýk » organes médiatiques de l’IP.

Selon Cumhuriyet, les partis de l’opposition et les détracteurs du pouvoir, les personnalités détenues sont connues pour leur opposition au pouvoir AKP et qualifient l’enquête Ergenekon de « campagne de vengeance » du Premier ministre Recep T. Erdogan, suite à la procédure initiée par le procureur-général de la Cour de cassation d’interdire son parti de la Justice et du Développement, (AKP).

« Les détentions et gardes à vue sont destinées à faire taire les opposants », précisent le journal et les opposants au pouvoir.

« Nous attendons l’élaboration le plus tôt possible de l’acte d’accusation et souhaitons qu’à l’issue de l’investigation, la lumière soit faite sur les ténèbres » a déclaré le Premier ministre Recep T. Erdogan en répondant aux journalistes, à son arrivée au parlement, où il s’est adressé au groupe parlementaire de son parti de la Justice et du Développement, (AKP, conservateur).

Devant son groupe parlementaire, M. Erdogan a déclaré que l’AKP continuerait de lutter contre les « milieux ne tolérant pas la transformation de la Turquie, sa démocratisation, la volonté, les sentiments et l’opinion du peuple ».

« Quoi que l’on dise, la seule voie de sortie pour la Turquie est le changement, le développement et la démocratisation » a-t-il ajouté en précisant: « Notre objectif est de déjouer les scénarios de ceux qui veulent arréter les battements de coeur de la Turquie ».

« Ceux qui pensaent que le gouvernement va faire des concessions en matière de confiance et de stabilité, sont ceux qui considérent que la démocratie est de trop pour le peuple turc » a-t-il conclu.

Le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a fait état de 20 arrestations en tout, ajoutant que la police recherchait quatre autres personnes.

L’enquête sur l’existence d’un réseau ultra-nationaliste appelé Ergenekon, a débuté en juin 2007 après la découverte d’explosifs dans une maison à Istanbul.

En janvier, huit personnes avaient été inculpées de tentative d’organisation d’une rébellion armée contre le gouvernement, la presse affirmant qu’ils étaient membres d' »Ergenekon » et étaient accusés de fomenter une série d’attentats et assassinats. Parmi leurs cibles auraient figuré des dirigeants kurdes, ainsi que le Prix Nobel de littérature Orhan Pamuk, dans le collimateur des nationalistes pour ses commentaires sur le génocide arménien.

Les procureurs n’ont toujours pas dressé d’acte d’accusation dans le cadre de cette enquête qui irrite les milieux opposés au gouvernement du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan qu’ils accusent de vouloir se servir de cette action pour intimider ses détracteurs. Des médias turcs ont affirmé que ce réseau projetait d’assassiner des personnalités qu’il considérait comme anti-nationalistes.

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Author: raffi

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