es affrontements ont opposé pendant plusieurs heures mardi des combattants arméniens et des troupes azerbaïdjanaises dans la région séparatiste de Nagorno-Karabakh, ont déclaré les autorités arméniennes, selon lesquelles il y aurait plusieurs morts.
La région se trouve en Azerbaïdjan mais est sous contrôle arménien depuis 1994, lorsqu’un cessez-le-feu a mis fin à une guerre de six ans. Les affrontements y sont fréquents, mais ceux de mardi semblaient plus violents que d’ordinaire.
Selon le Premier ministre arménien Serge Sarkisian, il y avait de nombreux morts côté azerbaïdjanais.
L’Azerbaïdjan a de son côté affirmé que deux soldats azéris avaient été tué mardi dans des combats. Selon le porte-parole azéri du ministère de la Défense Nationale Eldar Sabiroglu deux soldats, Nemat Gusayev et Yusif Gasimov, ont été tué « quand les forces arméniennes ont ouvert le feu sur des positions Azéris dans la région de Terter, au nord-est du Nagorno Karabakh ».
Le combat a commencé mardi matin et a continué tout le jour selon des fonctionnaires des deux côtés.
« L’Arménie essaye de distraire la communauté internationale vis-à-vis de ce qui arrive à l’intérieur du pays – c’est la dernière provocation arménienne » a dit Sabiroglu.
À Erevan, le Ministre des Affaires Etrangères Vardan Oskanian a accusé l’Azerbaïdjan d’exploiter la crise politique en Arménie pour commencer une attaque. Il a dit que l’Azerbaïdjan avait employé l’artillerie durant l’attaque et que les forces arméniennes avaient perdu du terrain et avaient ensuite récupéré quelques positions dans le combat.
« Il y a eu une infraction sérieuse au cessez-le-feu » a-t-il dit. « C’est une exploitation scandaleuse de la situation politique interne en Arménie. »
Il a confirmé que deux soldats Azéris avaient été tué et dit que quelques soldats arméniens avaient été blessés, mais n’a fourni aucun détail.
Les affrontements sont intervenus alors que le président de l’Azerbaïdjan, Ilham Aliev, a laissé entendre récemment que son gouvernent pourrait user de la force pour reconquérir le Nagorno-Karabakh.