La présence du président turc Abdullah Gül au match de football pour lequel son homologue arménien Serge Sarkissian l’a invité en septembre « dépendra des développements » qui précèderont l’événement, a déclaré mercredi le ministre des Affaires étrangères, Ali Babacan.
« La normalisation des relations avec l’Arménie est l’un des objectifs diplomatiques majeurs de la Turquie », a-t-il ajouté.
Les deux équipes nationales s’affronteront à Erevan le 6 septembre à l’occasion d’un match de qualification pour la Coupe du monde 2010, qui aura lieu en Afrique du Sud.
Dans une interview à la télévision privée NTV, Ali Babacan a souligné que la Turquie a adopté une politique « de zéro problème » avec ses voisins, et que parce que l’Arménie est un pays sans
littoral elle a besoin de la Turquie pour s’ouvrir au monde. Bien que les frontières soient fermées avec Yerevan, le commerce est continu via des itinéraires indirects a-t-il noté. La « Turquie est
une porte vitale pour l’Arménie » a dit Ali Babacan qui a souligné que le gouvernement arménien devrait faire des gestes pour de meilleurs liens.
« L’Arménie devra décider : Soit les problèmes continuent ou soit nous ouvrons un nouveau chapitre dans nos relations » a précisé Ali Babacan. A la question d’une possible reconnaissance du génocide au congrès américain Ali Babacan a déclaré qu’un tel développement nuirait sérieusement aux relations entre les deux pays et que le passé est le travail des historiens tandis que les politiciens devraient
regarder vers le futur.