Selon le ministre des Affaires étrangères, Vartan Oskanian, les présidents d’Arménie et l’Azerbaïdjan ont timidement accepté de se rencontrer au début du mois prochain pour des pourparlers décisifs concernant le Haut-Karabagh.
Oskanian a annoncé sur RFE/RL que cette rencontre, qui aura lieu à Saint-Pétersbourg les 9 et 10 juin prochain à l’occasion d’un sommet réunissant d’anciennes républiques soviétiques, sera confirmée lors de la prochaine visite des médiateurs internationaux, prévue la semaine prochaine dans la zone de conflit.
Deux des trois médiateurs, le russe Youri Merzlyakov et le Français Bernard Fassier, se sont déjà rendus à Erevan et à Bakou la semaine dernière pour préparer le sommet crucial arméno-azerbaïdjanais. Ils ont dit que les présidents Robert Kotcharian et Ilham Aliev ont accepté de se parler face à face. Ils ont exprimé leur espoir que les deux chefs de l’Etat s’accordent sur les principes de paix proposés par les codirigeants russe, français et américain du Minsk group de l’OSCE.
« Si la rencontre de Saint-Pétersbourg est un succès, alors nombre de principes qui n’ont pas été respectés jusque-là le seront », a déclaré Merzlyakov aux journalistes, jeudi.
Oskanian s’est montré plus circonspect, disant que chaque partie en conflit essaie toujours d’imposer ses positions à l’autre et n’est pas encore parvenue au point d’être capable de signer des accords concrets : « Il est difficile de dire à quels résultats cette rencontre va aboutir, mais il faut espérer que des progrès seront faits ».
Vendredi, lors d’une conférence de presse à Bakou, Merzlyakov a déclaré que Bakou et Erevan continuent de s’opposer sur la question du corridor de Lachin, lien le plus étroit entre le Haut-Karabagh et l’Arménie. Les azerbaïdjanais demande sa libération ainsi que celle de six autres districts alentours qui ont été occupés lors de la guerre de 1991 à 1994. L’Arménie la rejette, évoquant que le corridor de Lachin est vital pour la sécurité du Karabagh.
